| « | Vous voyez Le Borgne, la nature obéit à ses lois. Les fourmis prennent la nourriture, les fourmis gardent la nourriture et les sauterelles s’en vont ! | » |
— Atta au Borgne, 1001 pattes, de John Lasseter
Atta est l'un des personnages principaux du film d'animation des studios Disney•Pixar 1001 pattes, sorti en 1998. C'est la fille aînée de la reine de la colonie des fourmis, la grande sœur de Couette, et princesse héritière, destinée à prendre un jour les rènes du pouvoir.
Présentation[]
Personnalité[]
Au début de l'intrigue, Atta est sur le point de succéder à sa mère. Elle est très nerveuse tout au long du film, en ce qui concerne ses nouvelles responsabilités, et s'inquiète souvent de ce que le reste de la colonie pense d'elle. Elle s'inquiète de chaque détail concernant le flux de la colonie. Elle est obsédée par la perfection, espérant que ce trait la rendra plus sympathique avec ses sujets. Atta s'inquiète surtout de la nourriture offerte au Borgne et aux autres sauterelles. Cependant, au fil du film, elle se détend un peu plus grâce aux paroles de sa mère et à sa relation florissante avec Tilt, qui semblent avoir un effet positif sur elle.
Apparitions[]
Cinéma[]
1001 pattes[]
La Princesse Atta est présentée comme l’héritière du trône de la colonie de fourmis. Fille de la Reine, et grande sœur de Couette, elle incarne le sérieux, le devoir et la responsabilité. Très préoccupée par son futur rôle de reine, elle ressent une forte pression à être parfaite et à répondre aux attentes du peuple, de sa mère et des traditions de la fourmilière. Elle se montre donc perfectionniste, nerveuse et rigide, surtout lorsqu’il s’agit d'assurer la récolte de nourriture destinée aux sauterelles, qui imposent chaque saison un tribut oppressant à la colonie. Elle est aussi préoccupée par Tilt, un inventeur marginal, qui attire régulièrement les foudres d’Atta à cause de ses inventions farfelues et de ses maladresses, provoquant ainsi le chaos dans la colonie. Lorsque Tilt détruit accidentellement toute la récolte juste avant l’arrivée des sauterelles, Atta le tient pour responsable de la colère imminente du Borgne, le chef tyrannique des sauterelles. Après le départ des sauterelles, qui ont accordé un peu plus de temps pour entamer une seconde récolte, Atta réunit le conseil constitué de M. Somme, Docteur Flora, M. Sol et Cornélius pour infliger à Tilt sa sentence. En écoutant durant le procès l'idée de Tilt d'aller chercher de l'aide pour combattre les sauterelles (et pour éviter le scandale tout en se débarrassant temporairement de lui), Atta accepte de laisser Tilt partir en quête « d'insectes sauvage », pensant que cela l’éloignera suffisamment longtemps. Elle ne croit pas réellement en sa mission, qu'elle considère comme une perte de temps.
Quand Tilt revient avec une troupe d’artistes de cirque (qu’il a pris à tort pour des mercenaires), Atta est surprise de ses résultats, mais reste méfiante. Ses doutes sont balayés quand elle observe les insectes mercenaires et Tilt, procéder au sauvetage de sa petite sœur Couette, celle-ci menacée d'être dévorée par un oiseau. De retour à la fourmilière, elle s'entretient avec Tilt et en profite pour lui présenter ses excuses pour l'avoir mal jugé. Elle essaie d’équilibrer le respect des traditions avec le besoin d’innovation que représente Tilt. Elle commence à douter de ses propres méthodes, tiraillée entre l’ordre établi et la nécessité de changement. En écoutant les idées de Tilt et de ses mercenaires, la Princesse enjoint son peuple à élaborer un oiseau factice, développé pour faire fuir les sauterelles quand elles reviendront. Pour fêter leur future victoire, les fourmis donnent une grande réception, à laquelle Atta participe. Progressivement, elle développe de l’admiration pour Tilt, en voyant son courage, sa persévérance et ses idées originales pour sauver la colonie.
Vers la fin de la soirée, Atta et son peuple voient débarquer une puce et gérante d'un cirque à la recherche de ses insectes artistes, les soi-disant « mercenaires ». Ainsi, à son grand désarroi, elle découvre la triste vérité que Tilt lui a délibérément dissimulé et le condamne tout en affichant son sentiment d'avoir été trahie et humiliée. En représailles, la Princesse condamne Tilt à l'exil pour avoir trompé et menti à toute la colonie. Après le départ de Tilt, la princesse et son peuple reprennent leurs activités de récolte, mais tout ce qu'elles sont amassées ne constituent qu'à la fin une maigre offrande. Cela permet au Borgne de prendre possession de la fourmilière et de réduire les fourmis en esclavage. Atta demeure prisonnière des sauterelles, jusqu'à ce que Tilt revienne avec un plan audacieux : contrôler l'oiseau géant avec les fourmis scoutes pour faire peur aux sauterelles. Bien que sceptique, Atta décide de lui faire confiance, marquant un tournant décisif dans son propre développement personnel. Elle prend des initiatives pour la première fois, sans se contenter de suivre les traditions. Quand le plan échoue partiellement, Tilt se dénonce pour sauver la colonie et affronte le Borgne. La princesse et son peuple apprennent en fin de compte les enjeux infâmes du Borgne et ses intentions d'éliminer la reine. Le courage de Tilt impressionne profondément Atta, qu'elle saisit en fin la valeur de la remise en question, de l’initiative et du travail d’équipe. Grâce au discours de Tilt qui fait éveiller les consciences de ses pareils, Atta est la première à s'opposer au Borgne avant que ce dernier n'écrabouille Tilt. Les autres fourmis se dressent contre les sauterelles, et les chassent de leur fourmilière.
Mais le Borgne n'est pas encore vaincu. Quand la pluie s'abat sur l'île, la sauterelle capture Tilt et jure de l'anéantir pour se venger de son humiliante défaite. Atta vole au secours de Tilt et le récupère. En suivant les indications de Tilt, elle le conduit en direction du nid de l'oiseau, à l'endroit même auquel, Tilt prévoit de piéger le Borgne en l'exposant à l'oiseau et lui faire connaître une fin cruelle. Une fois les sauterelles vaincues, Atta remercie les artistes du cirque pour leur aide. Pour ses actions héroïques qu'elle a exécutée, elle est finalement couronnée Reine de la colonie par sa mère. Elle assume pleinement son rôle de dirigeante, mais en y intégrant la souplesse, l’innovation et la collaboration qu’elle a apprises grâce à Tilt. Elle officialise également sa relation amoureuse avec Tilt, en acceptant non seulement l’inventeur, mais aussi la fourmi qu’il est.
Parcs Disney[]
La Princesse Atta est un personnage très rare à croiser dans les parcs à thème dans le monde. Elle est plus présente dans les parcs américains de Californie et Floride (respectivement à Disneyland Resort et à Walt Disney World Resort). À Disney California Adventure, les visiteurs peuvent la saluer au Pixar Fest. Elle est aussi visible à Animal Kingdom durant les évènements organisés.
Conception du personnage[]
Développement[]
Développement visuel de Bud Luckey.
Première princesse de Pixar qui n'est pas un être humain tel que les héroïnes des Walt Disney Animation Studios de Blanche-Neige à Mulan, Atta a été conçu pour représenter une figure royale en transition, tiraillée entre ses devoirs futurs de reine et ses propres doutes. Elle incarne la pression des responsabilités, la peur de l’échec et l’évolution vers la confiance en soi. Dans le scénario, elle joue un rôle complémentaire à celui de Tilt : là où lui est impulsif et marginalisé, elle est rigide et préoccupée par l’ordre établi. Leur dynamique met en lumière des thèmes de confiance mutuelle, d'évolution personnelle, et de courage.
Au début du film, Atta est soucieuse de sa réputation et très critique envers Tilt. Elle vit un arc de transformation : d’héritière stressée et méfiante à dirigeante confiante, en passant par l’ouverture émotionnelle à l’amour. Sa relation avec Tilt, d'abord marquée par la gêne et le jugement, devient un partenariat d’égal à égal, symbolisant une alliance entre innovation et tradition. Le personnage d’Atta a été bien reçu pour sa complexité émotionnelle et sa représentation d’une femme forte, mais vulnérable. Elle incarne une vision moderne de la princesse : pas passive ni réduite à son rôle amoureux. Bien que 1001 Pattes n’ait pas eu de suite, Atta reste un exemple de personnage féminin progressiste dans l’animation des années 1990. Son statut de princesse proactif n'est pas sans nous rappeler les princesses du second âge d'or de Disney, avec Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas et Mulan.
Recherches graphiques et animation[]
Développement visuel avec une palette de couleur.
La Princesse Atta a été conçue pour se distinguer des autres fourmis par une silhouette élancée et plus gracile, évoquant l’élégance royale tout en restant fidèle à l'anatomie d'une fourmi stylisée. Son corps arbore des tons violets et lavande, contrastant avec le bleu-gris des fourmis ouvrières, renforçant son statut de princesse. Dans son visage et ses expressions, les artistes ont accordé plus de contrôle facial à son modèle 3D pour exprimer de nombreuses émotions subtiles : nervosité, jugement, malaise et chaleur progressive. Elle porte une couronne discrète, intégrée dans la structure de sa tête, pour symboliser sa royauté naissante sans excès. L'équipe de Pixar a voulu qu'Atta soit une figure féminine forte, mais imparfaite. Son anxiété chronique est un moteur narratif, et son développement suit un arc de libération émotionnelle. Elle passe de la méfiance vis-à-vis de Tilt à l’acceptation de ses qualités et à la prise de confiance en elle-même.
Comme pour tout les insectes qui peuplent le film 1001 Pattes, Atta a été conçue par une version modifiée du logiciel Marionette, développée en interne par l'équipe de Pixar. Atta fut l’un des modèles les plus complexes en raison de la finesse de ses mouvements et de la nécessité d’exprimer subtilement ses émotions. Elle devait marcher avec une certaine grâce, sans paraître rigide ou caricaturale — ce qui constituait un défi d’autant plus grand avec une créature à six pattes. L’animation de ses ailes translucides ajoute une dimension à sa gestuelle. Elles se déploient avec fluidité dans les scènes finales, symbolisant sa liberté retrouvée. Le développement de la technologie des rigs faciaux a permis à Pixar d’élargir la palette d’émotions visibles sur les personnages — un élément crucial pour Atta, souvent en retenue.
Voix[]
Julia Louis-Dreyfus, célèbre pour son rôle dans Seinfeld, a été choisie pour incarner la Princesse Atta, en lui donnant un ton vif, moderne, et une capacité à jouer l’intelligence, le sarcasme et la vulnérabilité. Elle a travaillé en étroite collaboration avec les réalisateurs pour nuancer Atta entre sérieux et humour. L'équipe d'animation s’est fréquemment basée sur les enregistrements de voix pour synchroniser les expressions faciales d’Atta, utilisant des extraits d’improvisations de Louis-Dreyfus comme source d’inspiration. Elle est sollicitée plus tard pour incarner Laurel Lightfoot dans En avant et Rochelle dans Planes.
Dans d'autres médias comme le jeu vidéo adapté du film d'animation 1001 pattes, Atta reçoit la voix de Jodi Benson, notoire pour être la voix actuelle d'Ariel la petite sirène.
Dans la version française, Marie Vincent assure la voix de la Princesse Atta. Active dans le doublage, elle a incarné les personnages féminins de Goulue dans Taram et le Chaudron magique, Maggie dans la ferme se rebelle, Mitaine dans Volt, star malgré lui, Gerda dans La Reine des neiges et Miss Fritter dans Cars 3.
Galerie[]
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Anecdotes[]
- Du fait que la reine de la colonie est vraisemblablement la mère de toutes les fourmis de la colonie (puisque son devoir de reine est de pondre les œufs qui formeraient la colonie), on ne sait pas exactement ce qui fait d'Atta la princesse par rapport aux autres fourmis.
- Atta est nommée d'après le genre de fourmi du même nom.
- Elle est le premier personnage Pixar à être une princesse, suivi de Mérida, bien que Mérida soit officiellement une princesse Disney.
- Dans le bêtisier, le Docteur Flora appelle accidentellement Atta « Princesse AᗺBA ». AᗺBA est une référence au groupe suédois du même nom.
- Aussi pendant le bêtisier, il est montré qu'elle a « rembourré » pas mal de prises. Qu'il s'agisse d'éclater de rire en essayant de dire une ligne, de trébucher sur le plateau ou de se faire prendre l'antenne sur Tilt.
Références[]
Liens Externes[]
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