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Cendrillon (Cinderella) est le 16ᵉ long-métrage d'animation et le 12ᵉ « Classique d'animation » des studios Disney, sorti le 15 décembre 1950. Le film est une adaptation du célèbre conte de fée de Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre, écrit par Charles Perrault en 1697 et Aschenputtel de Wilhelm et Jacob Grimm.

Au cours des années 1940, le studio a financièrement souffert suites aux déficits provoqués par l'arrêt des sorties des films en Europe, en raison de l'activité cinématographique gelée par les évènements de la Seconde Guerre mondiale. Les films qui sont sortis pendant la guerre, et qui ont connu des échecs commerciaux comme Fantasia, Dumbo et Bambi, seront ravivés par des retours en salle et des éditions support vidéo. En 1947, le studio avait accumulé quatre millions de dettes et frôlait le risque de banqueroute. Walt Disney et ses artistes sont retournés sur la production de longs métrages en 1948, après avoir réalisé une série de films constitués de courts métrages compilés, et entament la production de Cendrillon, dont la première tentative d'adaptation remonte au début des années 1940.

Le film est reçu positivement par la critique et fut un succès au box-office, un exploit qui ne s'était pas produit depuis Blanche-Neige et les Sept Nains et qui a aidé le studio à se reconstruire un plan financier. Le film obtient trois nominations aux oscars pour la meilleure bande originale pour un film musical, le meilleur enregistrement sonore, et la meilleure chanson originale avec Bibbidi-Bobbidi-Boo.

Deux films sortis en vidéos, faisant suite au premier opus, sont apparus respectivement en 2002 et 2007. Une adaptation en prise de vues réelles réalisée par Kenneth Branagh avec Lily James dans le rôle titre fut sorti en 2015.

Synopsis[]

Cendrillon, servante de sa marâtre et de ses demi-sœurs, reçoit un jour la visite de sa fée marraine qui la pare d'une robe de princesse à l'occasion d'une réception donnée par le Prince. N'ayant que la permission de minuit, elle s'enfuit et perd une pantoufle de verre. Le Prince, tombé amoureux, tentera de la retrouver grâce à cette pantoufle oubliée, trop petite pour un pied ordinaire.

Résumé détaillé[]

L’Enfance Malheureuse de Cendrillon[]

Cendrillon est une jeune fille douce et bienveillante qui vit avec son père veuf dans un très beau manoir. Le gentihomme, soucieux de savoir son enfant, privée de l'amour d'une mère, depuis le décès de sa dernière épouse, envisage de se marier une seconde fois. Ainsi, il épouse une femme noble, Madame de Trémaine, propriétaire d'un chat, Lucifer, et mère deux filles de l'âge de Cendrillon, Anastasie et Javotte. Malheureusement, la mort soudaine frappa le brave gentilhomme, laissant sa petite Cendrillon à la merci de sa belle-mère qui se révèle être une femme odieuse, cruelle et jalouse de toutes les bonnes qualités présents chez sa belle-fille. Pendant des années, Cendrillon fut assouvie au rôle de domestique et servante pour sa marâtre et ses demi-sœurs, celles-ci méprisant la belle enfant. Cette dernière passa ses journées à nettoyer toute la demeure et remplir les corvées du quotidien.

Le Quotidien de Cendrillon[]

Malgré les humiliations qu'elle subissait le jour au jour, Cendrillon reste optimiste et se lie d’amitié avec les animaux qui peuplait sa maison, notamment les souris, les oiseaux, et les animaux de la ferme, notamment son cheval Major et son chien domestique, Pataud. Il lui arrive par moment d'accueillir de nouveaux membres comme une souris qui s'était retrouvé piégé dans une souricière. Elle lui attribue des vêtements et un nom, Gustave dit « Gus », et un mentor, Jac, pour l'initier à vie rude qui lui attend (surtout face au chat de la marâtre, Lucifer). Devant Trémaine et ses filles qui l’empêchent de se reposer en trouvant toujours de nouvelles tâches pour l’accabler, les oiseaux et les souris l’aident à supporter son quotidien et à accomplir ses tâches. Cendrillon rêve tout de même qu'un jour, elle souhaiterait vouloir s'échapper d'ici et connaître un vie meilleure et plus heureuse.

L’Invitation au Bal Royal[]

Non loin de la maison de Cendrillon, se dressait un château qui dominait le royaume. Dans le palais, le roi exprimait son désespoir de voir son fils sans parti pour fonder une famille et donner une descendance. Pour remédier à cette situation, le souverain, avec l'aide son conseiller le Grand Duc, organise un bal qui se déroulera le soir suivant, en l'honneur du fils du roi, le prince. L'Hérault vient porter une missive à chaque foyer qui renferme une invitation, destinées aux jeunes à marier d'assister au bal, et de rencontre le prince, dans l'espoir que ce dernier choisisse celle qu'il épousera.

Cendrillon reçoit la lettre et la porte à sa belle-famille, et exprime son souhait de vouloir y assister. Consciente qu'elle a le droit d'y aller en raison de son lien à la famille et de son statut de jeune fille à marier, la marâtre lui autorise à y aller si Cendrillon a fini toutes ses corvées et si elle trouve une robe à revêtir pour la soirée. Cependant, la marâtre, avec la complicité de ses filles, veille à ce que Cendrillon soit débordé en tâches ménagères pour qu'elle n'ait pas le temps de préparer sa robe. Pour résoudre cette affaire, les souris et les oiseaux lui confectionnent une robe en utilisant d’anciens tissus et des accessoires. Jac et Gus récupèrent des fanfreluches appartenant à Javotte et Anastasie dont elles ne veulent plus porter.

Grâce à ses amis, Cendrillon peut enfin aller au bal le soir venu. Sauf que, à la vue des fanfreluches qu'elle porte, Javotte et Anastasie se mettent à saccager et à déchirer la robe sous le regard satisfait de leur mère. Désormais en lambeaux et désespérée, Cendrillon s’enfuit en pleurant dans le jardin.

L’Intervention de la Marraine Fée[]

Ayant perdu la foi en ses rêves qu'elle croyait, Cendrillon, en larmes, proclame ne plus croire en quoi que ce soit. Apparaît par magie une créature enchanteresse, qui s'avère être sa marraine, la bonne fée, celle-ci, prête à aider l'enfant à aller au bal. Avec sa baguette magique, la marraine ensorcèle une citrouille pour la faire ressembler en un grand carrosse blanc. Elle métamorphose ensuite les souris en quatre chevaux blancs pour tirer le carrosse, puis le cheval Major en cocher, et Pataud en valet de pied. Pour terminer, la marraine conçoit une robe somptueuse à sa filleule, fait d'un tissu d'organdi, remplaçant ainsi les guenilles de l'ancienne robe par une tenue plus élégante et raffinée, accompagnée de pantoufles de verre aux pieds de Cendrillon. La marraine informe à Cendrillon que l'enchantement n'est que temporaire et prendra fin quand sonnera le douzième coup de minuit, ce qui obligera à Cendrillon de retourner chez elle. Prenant note de ceci, Cendrillon remercie sa marraine et s'en va pour le château.

La Rencontre avec le Prince[]

Sur place, le prince accueillait les prétendantes et invitées en faisant la révérence. Quand Cendrillon arrive, le prince la remarque au loin, et vient se présenter avant de l'inviter à danser. Le roi observe depuis sa loge royale et demande à son orchestre de jouer une valse, et à son équipe technique de tamiser la lumière pour rendre l'atmosphère romantique. Avant de se retirer dans ses quartiers, il somme à son conseiller de veiller au grain et s'assurer que nul ne dérange le prince et sa partenaire. Cendrillon et le prince continuent de danser, et vont ensuite se livrer un moment d'intimité dans les jardins du palais sous le ciel étoilé. Les deux amants finissent par avouer leurs sentiments par un baiser qu'il était sur le point d'échanger quand le soudain, minuit, retenti. Cendrillon, paniquée, s’enfuit en laissant derrière elle une pantoufle de verre qu'elle perd dans sa course. Elle regagne à temps son domicile avant que le sort ne prenne fin. Elle remarque qu'elle a laissé conservé l'autre pantoufle, et la garde précieusement en souvenir.

La Recherche de la Jeune Fille au Soulier de Verre[]

À l'issue de cette soirée, le Grand Duc, qui n'avait pas pu retenir Cendrillon, se rend dans la chambre du roi pour annoncer à Sa Majesté des derniers évènements récemment produits. Épouvanté d'imaginer la réaction négative qu'aura le roi quand il découvrira que la jouvencelle s'en est allée, il réussit à ajouter que le prince souhaite impérativement la retrouver et l'épouser. Pour faire avancer les choses, le prince déclare marier celle qui arrivera à enfiler le soulier de verre. Le roi approuve cette décision et charge son conseiller, avec l'Hérault, d'aller explorer toutes les maisons du royaume et de faire essayer la pantoufle à chaque jeune fille à marier du royaume.

La proclamation royale est diffusée partout et atteint les oreilles de Madame de Trémaine, qui, aussitôt, s'empresse de demander à ses filles de se préparer pour recevoir le dignitaire. Cendrillon, également, se prépare, et manifeste son bonheur à l'idée de revoir le prince de ses rêves. Mais la marâtre, suspectant quelque chose d'étrange chez l'enfant, la suit discrètement en haut de la tour du manoir, et enferme à double tour sa belle-fille dans ses appartements, privant ainsi Cendrillon toute chance de rencontrer le Grand Duc. Lorsque ce dernier, accompagné de l'Hérault, arrive au manoir, il récite la proclamation et demande à ce qu'on procède à l'essayage en commençant en premier par Anastasie. Pendant ce temps, Jac et Gus se lancent dans une entreprise risquée de récupérer la clé depuis le manteau de Madame de Trémaine pour aller libérer Cendrillon. Il reste tout de même à affronter Lucifer qui bloque la route aux protagonistes. Avec l'aide des autres souris, des oiseaux et du chien Pataud, Lucifer est neutralisé, et Cendrillon parvient à se défaire de sa prison.

Le Triomphe de Cendrillon[]

Après avoir fait essayer la pantoufle aux deux filles de Madame de Trémaine, le Grand Duc se prépare à prendre congé quand Cendrillon arrive pour demander la permission d'essayer le soulier. Dans une dernière tentative désespérée, la marâtre fait trébucher le valet qui porte la pantoufle, la faisant tomber au sol, pour qu'elle se brise en mille morceaux. Mais Cendrillon sort l’autre chaussure identique de sa poche, prouvant qu’elle est bien la mystérieuse jeune femme du bal. Le pied sied parfaitement, et Cendrillon est ramenée au château pour épouser le prince. Le couple royal part en voyage de noce, tandis que Cendrillon fait ses adieux à ses amis. Ayant enfin réalisé ses rêves, Cendrillon vit à présent heureuse et pour toujours.

Iconographie[]

Personnages[]

Lieux[]

Distinctions[]

  • 1950 : Sélection officielle en compétition au Lion d'or de la Mostra de Venise
  • 1951 : Nominations aux Oscar de la Meilleure musique, de la Meilleure chanson (Bibbidi-Bobbidi-Boo) et du Meilleur mixage.
  • 1951 : Nomination à l'Hugo du Best Dramatic Presentation
  • 1960 : Nomination à l'Ours d'or au Festival de Berlin
  • 2005 : Nomination à l’Outstanding Youth DVD aux Satellite Awards

Distribution[]

Voix
Rôles Voix originales Voix françaises
1er doublage (1950) 2e doublage (1991)
Cendrillon Ilene Wood Paule Marsay

Paulette Maurin (chant)

Dominique Poulain
La Marâtre (Madame de Trémaine) Eleanor Audley Héléna Manson Jacqueline Porel
Javotte Rhoda Williams Dominique Chauby
Anastasie Lucille Bliss Barbara Tissier
Marraine Fée Verna Felton Lita Reico Claude Chantal
Gus James MacDonald Jacques Bodin Jacques Frantz
Jaq Emmanuel Jacomy
Le Prince William Phipps Dominique Tirmont
Le Roi Luis van Rooten Camille Guérini Jacques Deschamps
Le Grand Duc André Bervil Jean-Luc Kayser
Le Messager/ Valet de Pied Don Barclay Raymond Baillet
Luke Clint McCauley Maurice Decoster
Suzy Claude Lombard
Lucifer June Foray
Voix additionnelles Georges Hubert

Casti Lanci

Narratrice Betty Lou Gerson Mony Dalmès Brigitte Virtudes

Chansons du film[]

Sorties Cinéma[]

Sorties cinéma
Pays Premières nationales Ressorties principales
États-Unis 15 février 1950 (Boston, Massachusetts)

22 février 1950 (Chicago, Illinois)

22 février 1950 (New York City, New York)

4 mars 1950

14 février 1957

9 juin 1965

23 mars 1973

18 décembre 1981

20 novembre 1987

4 mai 2013 (Montclair Film Festival)

25 août 2023 (4K Restoration)

Canada 7 avril 1950 (Toronto) /
Bénin 20 juillet 1950 /
Italie 20 août 1950 (Venice Film Festival)

15 septembre 1950

19 décembre 1958

22 décembre 1967 19 décembre 1975 17 décembre 1982 20 mai 1988 30 juin 2012

Danemark 18 novembre 1950 26 décembre 1967
Belgique 7 décembre 1950

22 décembre 1950

/
Pays-Bas 7 décembre 1950 28 juin 1991
Australie 8 décembre 1950 26 août 1982

11 avril 1991

Finlande 15 décembre 1950 15 décembre 1967

17 décembre 1976

Suède 18 décembre 1950 26 décembre 1958

18 septembre 1967 30 mars 1985 9 août 1991

Portugal 21 décembre 1950 /
France 22 décembre 1950(Paris) 17 décembre 1958

13 décembre 1967 6 décembre 1978 2 juillet 1986 17 avril 1991 20 juillet 2005

Royaume-Uni 22 décembre 1950 22 décembre 1968

20 octobre 1986 19 juillet 1991 4 avril 2011 (Royal Édition DVD)

Norvège 26 décembre 1950 /
Argentine 2 janvier 1951 9 janvier 1992
Uruguay 9 janvier 1951 /
Mexique 17 janvier 1951 /
Nouvelle-Zélande 9 février 1951 /
Brésil 12 mars 1951 (Rio de Janeiro)

16 mai 1951 (Sao Paulo)

24 juin 1963 (Sao Paulo)

23 décembre 1963 (Rio de Janeiro)

22 décembre 1975

3 juillet 1986 (Sao Paulo)

10 juillet 1986 (Rio de Janeiro)

13 décembre 1991

Pérou 14 mars 1951 12 octobre 2023
Israël 17 mars 1951 (Tel Aviv, version originale) /
Afrique du Sud 21 mars 1951 (Durban)

21 mars 1951 (Johannesburg) 21 mai 1951 (Cape Town)

/
Irlande 27 avril 1951 16 décembre 1977

31 juillet 1987 9 août 1991 4 avril 2011 (Royal Édition DVD)

Philippines 21 juin 1951 (Davao) /
Allemagne de l'Ouest 23 juin 1951 (Berlin International Film Festival)

21 décembre 1951

15 juin 1960 (Berlin International Film Festival)

18 juillet 1980

16 juillet 1987

Antigua-et-Barbuda 17 août 1951 /
Hong Kong 4 octobre 1951 /
Japon 13 mars 1952 18 mars 1961

23 mars 1974 17 juillet 1982 18 juillet 1987 11 avril 1992 7 août 2008 (Hiroshima International Animation Festival)

Autriche 5 décembre 1952 /
Espagne 19 décembre 1952 14 mars 1968

22 décembre 1976 9 décembre 1984

Hongrie 9 mars 1961 15 décembre 2005

15 novembre 2012

Pologne 23 octobre 1961 /
Corée du Sud 26 juillet 1962 /
Tchécoslovaquie 10 juillet 1970 /
Madagascar 19 juillet 1980 /
Gabon 20 mars 1984 /
Koweït 24 décembre 1990 1er mars 2023
Singapour 27 août 2012 /
Émirats arabes unis 25 décembre 2018 /

Sortie en Vidéo[]

  • octobre 1988 : VHS (Québec et États-Unis) avec 1er doublage
  • 27 novembre 1991 : VHS avec 2e doublage
  • octobre 1995 : VHS (Québec et États-Unis) avec 2e doublage
  • Février 1998 : VHS avec image restaurée et 2e doublage
  • Février 1998 : LaserDisc avec image restaurée et 2e doublage
  • 4 octobre 2005 : DVD Édition Platine (Québec et États-Unis) avec restauration numérique et 2e doublage
  • 26 octobre 2005 : Double DVD collector avec restauration numérique et 2e doublage
  • 26 octobre 2005 : DVD simple avec 2e doublage
  • 26 octobre 2005 : VHS avec restauration numérique et 2e doublage
  • 26 septembre 2012 : Blu-ray
  • 26 septembre 2012 : DVD

En coulisses[]

Origines et production[]

L'épanouissement d'un court métrage vers un long métrage[]

Le conte de fées, Cendrillon, par l'écrivain Charles Perrault, a connu sa première adaptation cinématographique en 1922 sous la forme un court métrage muet en noir et blanc. La réalisation de ce cartoon est attribué à la société Laugh-O-Gram Studio, fondée par le jeune Walter E. Disney, âgé de vingt ans à cette époque. En 1933, année qui accueillit Les Trois Petits Cochons, Walt fut intéressé par le projet de concevoir une nouvelle version du conte, destiné pour la série des Silly Symphonies, sous la forme d'un court métrage, avec Burt Gillett à la réalisation et Frank Churchill à la musique. L'histoire avait pour aperçu : « une souris blanche et des oiseaux » au rôle de compagnons de jeu pour Cendrillon. Pour étrendre l'intrigue, les artistes du storyboard suggérèrent des gags visuels, dont certaines sont retenues dans la version finale du film. Cependant, début 1938, l'histoire s'avérait être trop compliquée pour être condensée en court métrage et il fut donc décidé d'en faire potentiellement un long métrage animé avec un scénario de quarante-quatre pages rédigées par Al Perkins.

Deux ans plus tard, un second traitement scénaristique est écrit par Dana Cofy et Bianca Majolie, dans lequel, figurait les personnages suivants et leur nom initiaux : la belle-mère de Cendrillon, Florimel de la Pochel, les demi-sœurs, Javotte et Wanda, une souris de compagnie, Dusty, une tortue domestique, Clarissa, le chat de Wanda et Javotte, Bon Bob, le valet du prince, Spink et le professeur de danse de Javotte et Wanda, Monsieur Carnewal. Cette version est restée fidèle au récit originel, jusqu'à ce que Cendrillon arrive chez elle tardivement après le deuxième bal. Sa famille l'emprisonnerait ensuite dans un donjon. Quand le valet et ses hommes arrivent à la résidence Pochel, Dusty s'empare de la pantoufle et le guide pour libérer Cendrillon.

Développement[]

Ralentissement de la production[]

Au début des années 1940, Cendrillon a connu une progression lente depuis les évènements qui se sont déroulés au studio Disney durant la Seconde Guerre mondiale (notamment une grève de printemps survenue en 1941). Vers 1943, Dick Huemer et Joe Grant, entame le démarrage du projet en tant que scénaristes superviseurs avec un budget préliminaire d'un million de dollars. Cependant, en 1945, le scénario est interrompu. Au cours des mises en scènes de Mélodie du Sud, Dalton S. Reymond et Maurice Rapf se sont embrouillés, et Rapf est réassigné sur le projet de Cendrillon. Dans sa version, Cendrillon était de nature moins passive, par rapport au personnage de Blanche-Neige, et plus rebelle contre sa belle-famille :

«  Je pensais que vous ne pouvez pas avoir quelqu'un qui vienne et change tout pour vous. Vous ne pouvez pas être livré sur un plateau. Vous devez le mériter. Donc dans ma version, la fée marraine a dit : « C'est bon jusqu'à minuit, mais à partir de là, c'est à toi de jouer ». Je l'ai fait gagner, et pour y parvenir, elle a dû se rebeller contre sa belle-mère et ses demi-sœurs, pour cesser d'être une esclave dans sa propre maison. J'ai donc fait une scène dans laquelle elles lui donnent des ordres et elle leur balance des objets à la figure. Elle se révolte, alors ils l'enferment dans le grenier. Je ne pense pas que quiconque ait pris (mon idée) très au sérieux.  »

— Maurice Rapf

Au printemps 1946, Disney tint trois réunions de scénario, et par la suite, reçut un traitement de Ted Sears, Homer Brightman et Harry Reeves, le 24 mars 1947. Dans cette version, le Prince fut introduit plus tôt dans l'histoire, à l'image des événements au début de Blanche-Neige et les Sept Nains et il avait un prétendu combat opposant des souris et un chat. En mai 1947, la phase préliminaire du storyboard était en cours et un rapport inventaire le même mois proposait une approche différente avec une histoire « largement centrée sur les animaux de la ferme et leurs regards sur les activités quotidiennes de Cendrillon ».

Concrétisation du projet[]

Après la sortie du film Coquin de printemps, le studio Disney avait accumulé un total de 4,2 millions à 3 millions de dollars de dettes. En ces temps-ci, Disney reconnaissait la nécessité de politiques économiques saines, mais insistait auprès des prêteurs sur le fait que réduire la production serait suicidaire. Pour restaurer le plan financier du studio, Walt émit le souhait de revenir sur la production de longs métrages. Cependant, son frère, Roy, était réticent pour donner le feu vert sur un autre film et demanda à Walt de prendre en considération de vendre le studio et se retirer avec l'argent récolté. Après des semaines de débat, Roy concède finalement et accorda la création d'un nouveau long métrage animé. À la suite de quoi, Cendrillon était en développement, en même temps que deux autres projets suivants, Alice au pays des merveilles et Peter Pan. Disney sentait que les personnages d'Alice et de Peter étaient trop loin du compte, tandis que Cendrillon présentait des élémentaires similaires à Blanche-Neige, qui fait que pour Walt, il se concentra en priorité sur Cendrillon. Sur le projet, Walt nomma Ben Sharpsteen responsable de la production, le trio Hamilton Luske, Wilfred Jackson et Clyde Geronimi à la réalisation. Néanmoins, la production d’Alice a repris afin que les deux équipes d’animation puissent rivaliser efficacement pour regarder quel film finirait en premier.

Au début de l'année 1948, Cendrillon progressait plus vite que Alice, au point que le film devienne le premier long métrage d'animation complet depuis Bambi. Lors d'une réunion datant du 15 janvier 1948, les séquences impliquant le chat et les souris ont commencé à devenir un élément primordial dans le film, au point que Bill Peet, fut chargé de s'occuper de rédiger les scènes d'actions sur le chat, Lucifer et le duo Jac et Gus.

Fin des années 1940, l’implication de Disney dans la production avait sensiblement diminué. Comme il était occupé avec les trains et le tournage de l'Île au Trésor, les réalisateurs ont été laissés à exercer leur propre jugement plus sur les détails. Bien que Disney n’ait plus tenu de réunions quotidiennes, les trois réalisateurs communiquaient toujours avec lui en lui envoyant des notes de service, des scénarios, des photostats de storyboards et des acétates d’enregistrements de bandes sonores alors qu’il était en Angleterre pendant deux mois et demi au cours de l’été 1949. Lorsque Disney n’a pas répondu, le travail a repris et a dû être annulé quand il l’a fait. Dans un cas, lorsque Disney est retourné au studio le 29 août, il a examiné les séquences d’animation de Luske et a ordonné de nombreuses modifications mineures, ainsi qu’une refonte importante du point culminant du film. La production s'acheva le 13 octobre 1949.

Recherche graphique et animation[]

En été 1948, le studio sollicita l'intervention d'acteurs et comédiens pour faire des mises en scènes sur de grands plateaux de tournages avec la diffusion de la bande-son et du dialogue. Disney avait précédemment eut recouru à l'utilisation des références en prises de vues réelles sur Blanche-Neige et les Sept Nains, Pinocchio et Fantasia, mais dans le contexte d'un effort pour réduire les coûts de production, les images ont été utilisées pour vérifier l'intrigue, le timing et le mouvement des personnages avant de les animer. Les images ont ensuite été montées image par image sur de grandes feuilles photocopiées pour les dupliquer, ce que les animateurs ont trouvé trop restrictif, car ils n'étaient pas autorisés à imaginer quoi que ce soit que les acteurs en direct ne présentaient pas, parce que ce type d'expérimentation pourrait nécessiter des changements et coûter plus cher. De plus, les animateurs ont été invités à dessiner à partir d'une certaine perspective de mise en scène pour éviter les prises de vue et les angles difficiles :

«  Walt Disney a insisté pour que nous préparions Cendrillon avec plus de soin que les films précédents. Nous avons d'abord tout tourné en prise de vues réelles, afin de pouvoir l'évaluer, car nous ne pouvions pas nous permettre de modifier l'animation. L'animation devait être parfaite du premier coup. Les prises de vues réelles ont été réalisées sans costumes ni décor. Nous travaillions sur un plateau de tournage solitaire pour voir si les scènes allaient fonctionner. Seraient-elles trop longues ? Trop courtes ? Est-ce qu'elles retiendraient votre attention ? Chaque fois que vous pensez à une autre façon de mettre en scène la scène, ils disent : « On ne peut pas mettre la caméra là-haut » ! Eh bien, vous pourriez mettre la caméra d'animation là-haut ! Il fallait donc s'en tenir à ce qui fonctionnait bien en prises de vues réelles »  »

— Frank Thomas

Cendrillon est le premier Grand Classique d'Animation sur lequel, furent réunis au grand complet les neuf artistes les plus importants du studio : Étant présents autrefois sur la production de Blanche-Neige, au poste d'animateurs et d'assistant, ils se sont retrouvés sur Cendrillon en tant que directeurs et superviseur de l'animation. Ces hommes étaient, en autres, Les Clark, Wolfgang Reitherman, Eric Larson, Ward Kimball, Milt Kahl, Frank Thomas, Ollie Johnston, John Lounsbery et Marc Davis, et ils formaient l'équipe légendaire que Walt Disney surnommait « The Nine Old Men » d'après les membres de la Cour suprême des États-Unis de Franklin D. Roosevelt, ce qui était assez ironique, car ils étaient encore jeunes, entre trente et quarante ans à l'époque.

Personnages[]

Cendrillon[]

Article détaillé :
Pour plus d'informations, consultez Cendrillon.

L'héroïne aux « cheveux blonds avec la grâce d'un papillon » de cette belle histoire qui, dans un monde rude, garde espoir et croit en ses rêves qui un jour finiront par se réaliser. Cendrillon a été dessinée à partir d'un modèle « vivant » de référence, l'actrice Helen Stanley, convoquée de nouveau après pour servir de modèle sur les personnages d'Aurore de La Belle au bois dormant et Anita Radcliffe sur Les 101 Dalmatiens. L'animation de la jeune femme est confiée à Eric Larson et Marc Davis, qui avaient chacun leur propre vision sur la personnalité de la protagoniste : Larson l'imaginait comme une adolescente de seize ans, tout ce qui a de plus ordinaire avec des tresses et un nez retroussé, tandis que Davis la présentait comme une princesse raffinée, une « dame plus exotique » avec un long cou de cygne. Pour trouver un équilibre entre ces deux points de vue différents, Walt assigna Ken O'Brien chargé de minimiser les différences et de définir la conception finale, afin qu'il n'y ait plus qu'une seule version de l'héroïne. Eric présentait Cendrillon quand elle exécute une nouvelle journée de labeur au début du film, ainsi que la danse avec le Prince. Davis s'occupa de l'incroyable scène qui resta la préférée de Walt : Cendrillon, voit les haillons de son ancienne robe se métamorphoser, pour laisser place à une magnifique robe blanche, confectionnée par la marraine : Ce passage est considéré pour un grand nombre d'analystes comme un chef-d'œuvre et symbole des films d'animation de l'univers féerique de Disney.

Madame de Trémaine et ses filles[]

Article détaillé :
Pour plus d'informations, consultez Madame de Trémaine, Anastasie et Javotte.

La belle-famille, cruelle et abusive de Cendrillon, porte le nom de famille de Trémaine, qui est évoqué par l'intendant royal au cours du bal. Les trois personnages sont dessinés par le duo célèbre que forme Frank Thomas et Ollie Johnston. Tous les deux étaient jadis actifs dans l'animation des personnages protagonistes comme Pinocchio et Bambi, des personnages plus charmants et sympathiques.

Thomas anima en grande majorité la marâtre sur l'intégralité du film, aux côtés d'Harvey Toombs, en se basant sur le jeu d'acteur de l'interprète du personnage, Eleanor Audley, le modèle « vivant » pour les prises de vues réelles référencées. Madame de Trémaine était un antagoniste inédit en raison du fait qu'elle ne possédait aucun pouvoir magique démoniaque, et qui ne manifeste pas sa méchanceté par des mouvements et une gestuelle physiques plutôt ample comme le faisait Stromboli de Pinocchio (animé par Bill Tytla) : Elle laissait généralement ses filles exécuter les actions de violences comme en témoigne la destruction de la robe de Cendrillon avant d'aller au bal : elle incita ses propres enfants à commettre ce qu'elle avait en tête, rien qu'en faisant remarquer à celles-ci, les fanfreluches que portent Cendrillon, qui, normalement, sont des affaires des demi-sœurs. Cela mettait en valeur la marâtre qui savait humilier sa belle-fille sans participer à quelconque confrontation physique, puisqu'elle était plus douée à attaquer psychologiquement avec les mots.

Johnston dessina avec Judge Whitaker les demi-sœurs, avec des traits faciaux et une anatomie plutôt caricaturale, pour les identifier comme des filles grossières et laides, permettant de les opposer à Cendrillon. Ce sont des enfants pourries et capricieuses depuis leur enfance comme en atteste la narration qui relate que « toute la fortune familiale a été claquée pour satisfaire les caprices des deux belles-filles ». Ollie avait cherché à les rendre plus repoussantes dans leur conception, jusqu'à ce que Disney demande à l'artiste d'atténuer cette laideur physique afin qu'elles ne soient pas trop écœurantes pour le public. Elles sont facilement distinguables par leurs couleurs : Javotte porte des habits verts et une chevelure noire tandis qu'Anastasie porte du rose et des cheveux roux. Chantant faux et dansant comme un pied, elles sont présentées comme les deux personnages humains comiques du foyer au même titre que Jac et Gus les deux souris.

la Marraine Fée[]

Article détaillé :
Pour plus d'informations, consultez Fée Marraine.

Une dame élégante et un des personnages féeriques les plus extraordinaires de l'univers Disney au même titre que ses pareils, la Fée Bleue de Pinocchio et les trois fées de La Belle au bois dormant. Présentée sur la séquence magique où elle enchante une citrouille pour en faire un carrosse, la marraine fée est également esquissée à partir d'une actrice, utilisée comme modèle vivant de référence, Claire Du Brey. Mais le design de la fée est entièrement inspiré à partir de l'épouse du maquettiste Ken O'Connor, Mary Alice O'Connor. Les cheveux blancs, un visage joufflu et une tenu bleu avec un grand nœud rose, elle est, pour Cendrillon, comme une grand-mère aimante et souriante qui est l'incarnation de tous les espoirs de sa filleule. Au départ, la marraine devait être illustrée comme une fée maladroite et étourdie, ce que Walt Disney ne souhaitait pas, voulant plutôt la présenter comme un personnage digne et qui agit comme une figure maternelle. Cependant, Milt Kahl, l'animateur principal de la fée, s'était opposé à ce choix : avec le soutien de Verna Felton, celle qui administre sa voix à la fée, Kahl parvient à convaincre Walt de mettre en évidence l'étourderie de la fée, mais en s'assurant qu'elle demeure un personnage attachant et chaleureux.

Le duo Jac et Gus[]

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Pour plus d'informations, consultez Jac et Gus.

De toutes les souris du cercle d'amis de Cendrillon, Jac et Gus sont les deux rongeurs les plus présents de l'intrigue pour illuminer les scènes d'actions les plus colorées du Grand Classique. Ces scènes concernent aussi les parties de chasse avec le chat de la marâtre, Lucifer. Le duo est animé par Ward Kimball, accompagné de Wolfgang Reitherman, John Lounsbery, de l'expérimenté Fred Moore, des autres animateurs chevronnés que sont Hugh Fraser et Don Lusk. Jac et Gus représentent le duo classique constitué d'un cerveau échafaudeur de plans intelligent et intrépide et d'un simple d'esprit souvent impulsif et long à la détente. Disney voyait de l'importance chez les souris : à l'instar des autres rongeurs protagonistes comme le célèbre Mickey Mouse et Timothée, ils accourent pour prêter assistance à l'héroïne dans les instants les plus intenses de l'intrigue, comme le démontre le point culminant durant lequel, Jac et Gus doivent monter les escaliers pour apporter la clé à Cendrillon et la délivrer de sa chambre.

Lucifer[]

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Pour plus d'informations, consultez Lucifer.

L'ennemi public numéro un du peuple des souris qui également illumine les scènes d'actions de l'intrigue dans Cendrillon. La conception du chat et son animation est pareillement réalisée par Ward Kimball, qui s'est basé sur son propre chat de race Calico, que Walt Disney rencontra en personne en venant un jour chez l'artiste. La difficulté a été de transférer chez le chat de la marâtre une personnalité méchante et de le rendre amusant, à la manière d'un court métrage de Tom et Jerry. Cette méchanceté intégrée permettait de compenser le caractère de Madame de Trémaine qui est de nature calme et sereine (mais froide à l'intérieur). Le chat est traité comme une dignité souveraine et se régale aussi de contribuer au malheur de l'héroïne en sabotant son travail ou ses chances de s'échapper de son environnement infernal. Comme pour les souris, aucune référence en prise de vues réelles n'a été utilisée pour Lucifer. John Lounsbery et Wolfgang Reitherman participent à l'animation du chat.

Le Prince[]

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Pour plus d'informations, consultez Le Prince.

Tout comme le prince de Blanche-Neige dont le temps de présence à l'écran est mineur, le prince de Cendrillon a un rôle de catalyseur. L'animation des princes de l'âge de Walt Disney furent difficiles à réaliser, surtout par la méthodologie de la rotoscopie. Milt Kahl supervisa l'équipe sur le personnage, au cours de la soirée se déroulant au bal. Il est entouré d'Eric Larson et de Les Clark sur cette séquence. Jeffrey Stone, un acteur, fut appelé pour aider les artistes à concevoir la personnalité princière, comme modèle « vivant » de référence.

Le Roi et le Grand Duc[]

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Pour plus d'informations, consultez Le Roi et Le Grand Duc.

À l'image du duo de vaudeville que forment Jac et Gus, le roi et le grand duc sont aussi présents dans l'intrigue au rôle de soulagement comique. Pareillement animés par Milt Kahl, ils sont complémentaires en termes de personnalités et de physique : Le roi est un petit homme, rond, corpulent, avec un certain tempérament (se manifestant quand les choses ne se déroulent pas comme il veut) et le Grand Duc est un homme sage et pondéré (craintif devant la colère de Sa Majesté) en plus d'être grand et mince. Les scènes du bal sont gérées par Kahl tandis que Woolie Reitherman dessine les cascades quand le roi veut soulager sa colère sur le dignitaire après que ce dernier a annoncé « que la jeune fille a disparu. »

Les animaux du manoir[]

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Pour plus d'informations, consultez Les souris et les oiseaux.

Les autres animaux protagonistes du cercle d'ami de Cendrillon sont d'autres souris de la communauté des rongeurs et des petits oiseaux. Pour les souris, certaines sont identifiées par les analystes en suivant les noms respectifs de Suzy, Perla, Blossom, Luke (le plus petit), Mert et Bert. Les oiseaux, dessinés par Don Lusk et George Nicholas, ont été dessinés pour ressembler à de vrais oiseaux avec quelques traits anthropomorphes.

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Pour plus d'informations, consultez Pataud et Major.

Pataud, le chien du foyer, est dessiné par Norman Ferguson, un artiste régulièrement à l'œuvre avec le personnage de Pluto, un autre chien de la race de Saint-Hubert comme avec Pataud. Le nom du cheval n'est pas identifié dans l'intrigue, tandis que les encyclopédies le présentent par le nom de Major. Il est animé par John Lounsbery, surtout dans le passage auquel, le cheval est changé en cocher par la fée marraine.

Voix[]

Presque 380 candidates ont auditionné pour le rôle titulaire du Grand Classique. En mars 1948, le Hollywword Reporter informe que la chanteuse Jeannie McKeon s'était engagé pour incarner Cendrillon, mais finalement, les accords n'ont pas abouti. Le mois même, Ilene Woods annoncé qu'elle serait finalement la voix officielle de l'héroïne. Elle s'était impliquée dans le projet quand elle avait fait une faveur aux paroliers Mack David et Jerry Livingston, qui connaissaient Woods pour son travail avec eux au sein du programme radio éponyme ABC. Ils sont demandés à Woods de chanter une démo enregistrée sur plusieures chansons qu'ils avaient écrites pour le film, et la présentèrent ensuite à Walt Disney. Deux jours plus tard, Wood reçut un appel de Walt, lui déclarant qu'elle a décrochée un entretien immédiat. Woods se rappela dans un échange pour le L.A. Times.

Pour l'antagoniste qu'est Madame de Trémaine, elle obtient la voix d'Eleanor Audley, qui sera son premier rôle cinématographique, avant de faire plus tard pour la Walt Disney Company, la voix de Maléfique, l'antagoniste de La Belle au bois dormant et Madame Leota, la voyante dans les manèges iconiques des parcs, Haunted Mansion. Les demi-sœurs, Anastasie et Javotte, sont interprétées respectivement par Lucille Bliss et Rhoda Williams. Contrairement à Rhoda, Lucille continuera de collaborer avec Disney sur d'autres longs métrages sur des rôles mineurs.

Verna Felton, dont la carrière pour Disney avait commencé depuis le Grand Classique Dumbo pour faire la voix de l'éléphante matriarche, administre sa voix à la fée marraine. Ce type de personnage lui donnera l'opportunité d'incarner ensuite la fée Flora de La Belle au bois dormant.

Les deux souris, Jac et Gus, possèdent une voix perchée attribuée par Jimmy MacDonald, responsable des bruitages et imitations des bruits d'animaux (comme pour le chien Pataud). Le débit des dialogues est très vif et accéléré, avec un vocabulaire déformé, imaginé par Winston Hibler. Les feulements du chat Lucifer sont produits par June Foray, qu'on retrouve après pour faire les voix d'Hazel la sorcière, des sirènes du Pays Imaginaire et de Grand-mère Fa de Mulan.

Le Roi et le Grand Duc partagent la voix commune de l'acteur Luis van Rooten. Le concept d'avoir deux personnages avec une même voix avec un seul interprète remonte à Pinocchio avec les personnages de Stromboli et du Cocher, tous les deux incarnés par Charles Judels. Mike Douglas, qui n'est pas crédité dans le film, s'occupe de faire le chant sur le personnage du Prince, tandis que William Edward Phipps gère les dialogues.

Réception[]

Cendrillon sort en salle le 15 février 1950 à Boston dans le Massachusetts. Le film est aussi diffusée à l'édition inaugurale du festival du film international de Berlin en juin 1951, au cours duquel, il remporta un Ours d'Or pour la meilleur musique de film. Les nouvelles sorties eurent lieu en 1957, 1965, 1973, 1981 et 1987.

Box-office[]

Le film a été le plus grand succès au box-office de Disney depuis Blanche-Neige et les Sept Nains, rapportant près de 4,28 millions de dollars en locations de distributeurs (la part du distributeur dans le box-office brut) aux États-Unis et au Canada. C'était le cinquième film le plus rentable sorti en Amérique du Nord en 1950. C'était le cinquième film le plus populaire au box-office britannique en 1951. Le film est le seizième plus grand film français de tous les temps en termes d'entrées avec 13,2 millions de billets vendus.

Le succès de Cendrillon a permis à Disney de continuer à produire des films tout au long des années 1950, grâce à quoi les bénéfices de la sortie du film, ainsi que les bénéfices supplémentaires des ventes de disques, de l'édition musicale, des publications et d'autres produits dérivés ont donné à Disney les liquidités nécessaires pour financer une série de productions (animées et prise de vues réelles), établir sa propre société de distribution, se lancer dans la production télévisuelle et commencer à construire Disneyland au cours de la décennie, ainsi qu'à développer le Florida Project, plus tard connu sous le nom de Walt Disney World.

Cendrillon a généré un revenu brut national de 93 millions de dollars, et un revenu brut mondial de 182 millions de dollars pour sa sortie originale et plusieurs rééditions. Ajusté à l'inflation et en intégrant les sorties ultérieures, le film a généré un revenu brut de 565 millions de dollars.

Critiques[]

À sa sortie, Cendrillon a été largement acclamé par les critiques, qui ont loué son animation, ses visuels, sa musique et ses paroles. Le film a reçu le meilleur accueil pour un film d'animation Disney depuis Dumbo : certains critiques ont déclaré qu'il s'agissait du premier triomphe artistique de Disney depuis Blanche-Neige et les Sept Nains, auquel le film a été fortement comparé dans les critiques. Dans une lettre personnelle à Walt Disney, le réalisateur Michael Curtiz a salué le film comme le « chef-d'œuvre de tous les films qio a été réalisé ». Le producteur Hal Wallis a déclaré : « Si ce n'est pas le meilleur, il est très proche du sommet. » Une critique du Chicago Tribune a fait remarquer : « Le film est non seulement beau, avec un art imaginatif et des couleurs éclatantes pour décorer le vieux conte de fées, mais il est également raconté avec douceur, sans les méchants sinistres qui donnent parfois des cauchemars aux petits. Il est rehaussé par les touches d'humour soudaines et piquantes et la musique qui plaisent aux petits comme aux grands. » Le magazine Time a écrit que « Cendrillon est la preuve séduisante que Walt Disney connaît bien le monde des fées. En revenant au style de Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), une petite armée d'artisans Disney a donné à l'histoire séculaire de Cendrillon un éclat rosé de verve comique qui devrait faire en sorte que les enfants se sentent comme des elfes et les adultes comme des enfants. »

Cependant, la caractérisation de Cendrillon a reçu un accueil mitigé. Bosley Crowther du New York Times a écrit : « La belle Cendrillon a un visage et une forme voluptueux, sans parler d'une disposition enthousiaste, comparables à ceux de Daisy Mae d'Al Capp. » Cependant, critiquant son rôle et sa personnalité, Crowther a déclaré : « En conséquence, la situation dans laquelle elles sont mutuellement impliquées a la contrainte et l'immobilité des épisodes exprimés par les panneaux. Lorsque M. Disney essaie de les faire se comporter comme des êtres humains, elles sont banales. » De même, Variety a affirmé que le film a trouvé « plus de succès dans la projection des animaux inférieurs que dans son personnage central, Cendrillon, qui est du côté incolore et au visage de poupée, comme l'est le Prince Charmant. »

Les critiques contemporaines sont restées positives. Roger Ebert du Chicago Sun-Times a attribué au film trois étoiles sur quatre lors de sa réédition en 1987. Jonathan Rosenbaum du Chicago Reader a écrit que le film « montre Disney à la fin de sa meilleure période, lorsque ses arrière-plans étaient encore lumineux de profondeur et de détails et que ses personnages secondaires avaient toujours de l'ampleur et du mordant. » Le site Web d'agrégation de critiques Rotten Tomatoes a rapporté que le film avait reçu une note d'approbation de 98 % sur la base de 40 critiques, avec une note moyenne de 8/10. Le consensus critique du site Web se lit comme suit : « Les couleurs riches, les chansons douces, les souris adorables et l'héroïne attachante (bien que souffrante) font de Cendrillon une charmante charmante nostalgique. »

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