Dingo champion de boxe (appelé aussi L'art de l'Auto-Défense) est un court métrage d'animation américain produit par Walt Disney Productions et réalisé par Jack Kinney sorti en 1941.
Synopsis[]
Dingo apprend comment faire pratiquer l'art de l'auto-défense aux téléspectateurs.
En coulisses[]
Fiche technique[]
- Titre original : The Art of Self Defense
- Titre français : Dingo champion de boxe
- Série : Dingo
- Réalisation : Jack Kinney
- Animation : Art Babbitt, Rex Cox, Ralph Wright
- Production : Walt Disney
- Société de production : Walt Disney Productions
- Société de distribution : RKO Radio Pictures et Buena Vista Distribution
- Format : Couleur (Technicolor) - 35 mm - 1,37:1 - Son mono (RCA Sound System)
- Durée : 8 minutes
- Langue : Anglais
- Pays : États-Unis
- Dates de sortie : États-Unis : 26 décembre 1941
Analyse[]
Après Le Planeur de Dingo et Leçon de ski, Dingo nous présente cette fois l’art de l’auto-défense et son évolution depuis la nuit des temps, de la préhistoire aux temps modernes. Ce court métrage fait partie des précurseurs de la future sous-série des How To..., qui sera officiellement lancée avec le cartoon suivant, Comment faire de l’équitation.
Il s’agit d’ailleurs du premier court métrage où apparaissent des clones de Dingo[1] : à travers différentes époques historiques — l’âge de pierre, l’Égypte antique, le Moyen Âge, l’époque romantique et la Belle Époque —, des sosies du personnage, chacun vêtu selon son époque, illustrent l’évolution des techniques d’auto-défense.[2] Entre chaque transition temporelle, le « Dingo père-du-temps » surgit, chevauchant diverses montures, du mammouth au scooter, en passant par le char, le carrosse ou le grand-bi.
Revenu au XXᵉ siècle, Dingo illustre l’art de l’auto-défense à travers le sport le plus populaire aux États-Unis : la boxe anglaise. Dans une salle d’entraînement, notre maladroit démonstrateur présente les différentes techniques de combat face à un adversaire… qui n’est autre que son ombre. Il enchaîne ainsi les coups « direct », « crochet », « uppercut » et « overhand-punch ». L’animateur régulier de Dingo, Art Babbitt, signe l’animation du personnage à travers les différentes époques et la majorité de la séquence opposant Dingo à son ombre.[3] Ce court métrage marque d’ailleurs la dernière participation de Babbitt avant son licenciement en 1941, à la suite de la grève ouvrière qu’il avait initiée au sein des studios Disney. Outre une série de gags typiques et inventifs — Dingo qui se gonfle comme un ballon, s’emmêle dans la corde ou se fait frapper par son propre punching-ball —, le duel entre Dingo et son ombre constitue le clou du spectacle.
L’ombre fut réalisée à l’aide d’une technique inaugurée lors de la production des Silly Symphonies : la double exposition. Celle-ci consiste à filmer deux fois la même scène sur une pellicule, en ajustant la quantité de lumière à chaque prise.[4] Par exemple, pour obtenir une ombre légère, on filme d’abord la scène complète (fond, personnage et ombre) à une exposition réduite, puis on rembobine la pellicule pour filmer à nouveau sans l’ombre, à exposition complémentaire.[4] Le résultat donne une ombre semi-transparente et modulable. Cette méthode, utilisée notamment dans Dumbo (1941) — dans la séquence des clowns —, permettait de contrôler la densité et la douceur des ombres ou reflets.[4] Grâce à elle, les artistes ont pu donner une véritable personnalité à l’ombre de Dingo, animée comme un boxeur professionnel. Cette idée d’une ombre « vivante » inspirera d’ailleurs les animateurs de Disney quelques années plus tard pour concevoir l’ombre du héros dans Peter Pan (1953).
Dingo Champion de Boxe se distingue ainsi comme un court métrage visuellement et auditivement remarquable : drôle, inventif et parfaitement animé, il illustre l’une des périodes les plus créatives du studio Disney.
Références[]
Liens externes[]
- Dingo champion de boxe — IMDb
- Dingo champion de boxe — Wikipédia
- Dingo champion de boxe — Chronique Disney
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