Duncan Marjoribanks est un artiste de nationalité canadienne, né le 29 décembre 1953 à Toronto. Ayant suivi une formation pour devenir animateur et concepteur de personnage, il entame une carrière aux Walt Disney Animation Studios de 1988 à 2008. Il assura en parallèle une carrière dans l'animation chez DreamWorks Animation, au poste de concepteur de personnages, animateur et rédacteur de storyboard. Ses travaux notables pour les studios Disney auront été pour avoir supervisé l'animation des personnages secondaires comme Sébastien le crabe de la Petite Sirène et Abu le singe dans Aladdin, et les antagonistes principaux avec le Gouverneur Ratcliffe de Pocahontas, et Perceval McLeach de Bernard et Bianca au pays des kangourous.
Biographie[]
Années de jeunesse[]
Duncan Marjoribanks est né fin 1953, à Toronto, dans la province d'Ontario, au Canada. Fils aîné de trois enfants, et d'une famille libérale, il s'intéressa très tôt à l'art de l'animation et en fait son centre d'intérêt prioritaire.[1] Il était fasciné en particulier par les cartoons produits par Warner Bros, comprenant les Looney Tunes, et admirait un animateur, qu’il vénérait comme son idole, Bob Clampett, le créateur de Titi.[1] Cette passion fait qu'il progressa très rapidement dans ce domaine, qu'il se hissa quelques temps après, à un niveau professionnel, ce qui lui accordera par la suite, d'intégrer l'école d'élite spécialisée pour former les étudiants à l'art de l'animation, la Sheridan College Institute situé dans Oakville[1] (un établissement que fréquente d'autres futures personnalités « Disneyienne » comme Nik Ranieri et Michael Surrey). Parmi les professeurs qui instruisirent Duncan, il y avait Zach Schwartz, qui avait travaillé comme directeur artistique, sur les films d'animation de Walt Disney, Fantasia et Bambi.[1]
Premières activités et arrivée chez Mickey[]
Une fois diplômé de Sheridan, Duncan commença sa carrière comme animateur pour les studios Hanna-Barbera.[1] Son style d'animation faisait accroître sa popularité au sein des équipes. Après la grève du studio en 1982, il se retira juste après avoir clos sa participation à l'élaboration du long métrage Heidi's song.[1] Duncan se diversifia dans ces activités d'artiste : en plus d'assurer l'animation, il était chargé de concevoir les personnages. Après avoir été artiste itinérant pour plusieurs studios d'animation, Duncan est embauché en 1986, pour travailler sur un long métrage animé, Family Dog, réalisé par un certain Brad Bird.[1] Le travail qualitatif de Marjoribanks, a attiré l'attention du réalisateur, qu'il recommande à un de ses camarades de classe de Calarts, John Musker, de l'engager.[1]
Un crabe rouge jamaïcain[]
Grâce à la lettre de recommandation que Brad Bird remet à son collègue, John Musker, Duncan Marjoribanks, arriva enfin aux Walt Disney Animation Studios, pour travailler sur le long métrage adapté du conte danois d'Hans Christian Andersen, La Petite Sirène, réalisé par Musker et son acolyte, Ron Clements.[1] Le personnage sur lequel Duncan entame son premier rôle de superviseur de l'animation est un crabe, initialement conçu pour être un crustacé guindé et britannique.[1] Il fut plus tard changé en crabe rouge avec un accent antillais, suite à l'intervention d'Howard Ashman, et reçoit le nom de Sébastien.[1] Pour concevoir le crabe, Duncan se basait sur les storyboards et les développements visuels des artistes Ed Gombert, Chris Buck et Will Finn, et sur la performance de l'interprète de Sébastien, Samuel Wright.[1] Les principales scènes auxquelles il donne vie au crustacé, sont sur les chansons cultes du film que Sébastien interprète, Sous l'océan et Embrasse-la.
Un « petit voleur malin comme un singe » et deux antagonistes de la renaissance[]
Quand on aborde Bernard et Bianca au pays des kangourous, Duncan est assigné sur un personnage d'un autre genre : l'antagoniste principal du film, un braconnier cruel, du nom de Perceval McLeach, qui enlève un petit garçon, Cody, et qui lui oblige à révéler l'emplacement d'un aigle royal doré.[1] Pour ce personnage, il utilisa la caricature. Il esquissa la séquence amusante durant laquelle, McLeach se fait dérober subtilement ses œufs par son varan de compagnie Joanna.[1] Durant la production, qui n'a pas été évidente, Duncan subit une pression exercée par les supérieurs du studio.[1] Il se retire de l'entreprise en 1990 après son travail sur Bernard et Bianca, pour aller faire du free-lance en Angleterre.[1] Il revient plus tard aux studios, pour participer au développement d'Aladdin, d'après l'œuvre des Mille et une Nuits, Aladin ou la lampe merveilleuse. Sur la production, Duncan reçoit comme nouveau personnage à animer, un singe, acolyte du personnage titulaire, imaginé par Joe Grant.[1] Quand le singe a été réétudié une nouvelle fois par les cinéastes, pour être conservé ensuite dans la version finale du film, il se fait baptiser Abu. Cela s'est avéré être une parfaite adéquation entre l'animateur et le singe s'est avéré être l'un des aspects les plus mémorables et les plus divertissants du film.[1] En comparaison avec Sébastien, qui parle constamment et exprime directement ses émotions, Abu est muet et réfléchit très attentivement avant d'agir.[1] Il réalise quelques plans d'Abu dans son enveloppe d'éléphant.[1] Toujours sur Aladdin, Marjoribanks réalise entièrement les scènes d'introduction du film, impliquant un colporteur jouant le narrateur.[1]
Pendant que la moitié des artistes travaillaient d'arrache-pied sur le Roi lion, Marjoribanks rejoint une fois encore les artistes qui ont travaillé sur Aladdin comme Glen Keane, David Pruiksma et Mark Henn, pour la réalisation du film d'animation sur la biographie de la personnalité amérindienne historique, Pocahontas.[1] Sur cette réalisation, Duncan prend en main la supervision de son deuxième antagoniste principal caricaturé, l'autoritaire et raciste Gouverneur Ratcliffe, qui veut mettre la main sur les richesses du Nouveau Monde, et débarrasser le monde des sauvages.[1] En contraste avec McLeach, Ratcliffe était un méchant beaucoup plus développé par Duncan.[1] Il n'est pas très réservé et affiche ouvertement ses émotions, mais évite de devenir trop extravagant et d'être un méchant comique tout le temps, ce qui ajoute une grande quantité d'émotions au personnage.[1]
Migration vers d'autres sociétés[]
Après Pocahontas, Duncan rejoint l'équipe pour la réalisation du film d'animation Hercule.[1] Il ne sera pas de la partie, car Jeff Katzenberg, ancien directeur de la Walt Disney Company, qui venait de fonder sa société, DreamWorks SKG, lui fit une offre gigantesque que Marjoribanks ne pouvait pas refuser : intégrer les studios DreamWorks.[1] Ainsi, Duncan quitta les studios Disney, pour aller travailler dans l'autre studio concurrent, en compagnie d'un autre de ses collègues, James Baxter.[1] Les principaux films sur lesquels il œuvra étaient principalement basés sur l'animation traditionnelle en 2D, comme Prince d'Égypte, la Route d'El Dorado et Spirit, l'étalon des plaines.[1] Il quitta ensuite DreamWorks en 1998, pour aller travailler sur un autre long métrage, Osmosis Jones par Warner Bros. Pictures.[1]
De retour chez Disney[]
Duncan Marjoribanks revient chez Mickey dans les années 2000 pour reprendre ses activités régulières d'animateur superviseur. Dans le film La ferme se rebelle, se déroulant dans un far-west très décalé, l'animateur, supervisa l'équipe sur le personnage de Miss Caloway, une vache de ferme avec un caractère guindé et coincé.[1] Si le design et les expressions du personnage montrent sa grandeur, la richesse du personnage, le jeu d'acteur original, le processus de réflexion et la créativité qui dominaient les meilleurs travaux de l'animateur ne sont tout simplement pas là.[1] De plus, certaines expressions faciales et certains gestes sont très similaires à ceux que Marjoribanks avait faits dans des projets précédents tels qu'Abu et Family Dog.[1]
Duncan a été ensuite formé à l'animation sur ordinateur : À l'issue de cet enseignement, il participa à l'animation en image de synthèse pour le film Bienvenue chez les Robinson, dont quelques plans, présentant l'homme au chapeau melon, ont été réalisés par Duncan.[1] Puis, retour à l'animation traditionnelle à la main, avec la Princesse et la Grenouille : Sur ce projet, Duncan assura l'animation du père de Charlotte Lebœuf, Éli « Big Daddy » Lebœuf.[1] Déjà un personnage mal conçu et unidimensionnel, Marjoribanks a eu beaucoup de mal avec le personnage et n'a jamais vraiment établi de lien avec lui comme il l'a si bien fait dans la plupart de ses autres films.[1]
Autres activités[]
Duncan quitta définitivement les studios Disney après son travail sur la Princesse et la Grenouille en 2009. Dans ces dernières activités recensées, il a travaillé sur un court métrage de Kung Fu Panda, avec son studio d'animation qu'il a monté en freelance « Duncan Studio ».[1]
Filmographie[]
Année | Film | Poste(s) | Personnage(s) |
---|---|---|---|
1989 | la Petite Sirène | Directeur de l'animation / Supervision de l'animation | Sébastien |
1990 | Bernard et Bianca au pays des kangourous | Supervision de l'animation / Conception de personnage / Chargé de développement visuel | Perceval McLeach |
1992 | Aladdin | Supervision de l'animation | Abu / Colporteur |
1995 | Pocahontas | Scénario / Supervision de l'animation / Chargé de développement visuel / Conception de personnage | Gouverneur Ratcliffe |
1996 | Le Bossu de Notre-Dame | Animation additionnelle | |
2004 | La ferme se rebelle | Supervision de l'animation | Miss Caloway |
2007 | Bienvenue chez les Robinson | Animation | |
2009 | La Princesse et la Grenouille | Supervision de l'animation | « Big Daddy » Lebœuf |
Galerie[]
Anecdotes[]
- Ducan Marjoribanks est né 11 jours après Ruben A. Aquino, un autre animateur notable des Walt Disney Animation Studios.
- Deux de ses collègues, Nik Ranieri et Michael Surrey, sont aussi originaires de Toronto, leur ville natale.