Edgar est le principal antagoniste du film d'animation de Walt Disney, Les Aristochats sorti en 1970. C'est le principal et dévoué majordome de Madame de Bonnefamille, la riche baronne qui veut léguer son héritage et sa fortune à ses chats adorés, Duchesse, Marie, Toulouse et Berlioz, avant son domestique, et ce dernier s'est juré de se débarrasser des chats pour obtenir l'héritage avant eux.
Présentation[]
Edgar est dépeint comme un majordome poli et sophistiqué, mais sous ses traits se cache un homme intrigant, cupide et impatient (bien que cette attitude n'éclate que parce que la fortune de Madame Bonnefamille est mentionnée, autrement, il serait volontiers resté fidèle à sa maîtresse, évinçant ainsi son titre d'antagoniste).
Personnalité[]
Bien que prétentieux et avide, Edgar ne semble pas à ce point-là mauvais. Il aurait pu assassiner Duchesse et ses petits pour obtenir ce qu'il veut, mais au lieu de cela, il choisit uniquement de les kidnapper et de les relâcher dans la campagne française. Quand son premier plan tombe à l'eau, il recommence, mais en les expédiant à Tombouctou. Dans son combat avec Thomas O'Malley, il utilise également une fourche pour immobiliser le chat au lieu de l'empaler et de le tuer. Cela signifie qu'Edgar possède clairement un meilleur sens de la moralité que des antagonistes plus machiavélique comme Cruella d'Enfer, le Capitaine Crochet et La Méchante Reine. Il est beaucoup plus maladroit que méchant, comme en témoignent ses bouffonneries maladroites :
- Trébucher sur une poubelle.
- Confondre une branche d'arbre avec une arme à feu dans son dos.
- Faire un demi-tour maladroit sur sa moto loin du poste de police pour se diriger vers les marches du métro par erreur.
- Cracher une gorgée de vin sous le choc en entendant les chatons miauler bruyamment à la porte.
- Se faire attacher les lacets par Roquefort la souris et trébucher dessus.
- Se retrouver dans une situation où Napoléon et Lafayette (deux chiens de ferme) l'attaquent.
Il est par ailleurs plus incompris que méchant, comme le montre le fait qu'il n'a pas entendu parler de toute la vérité sur l'héritage et a sauté aux conclusions.
Malgré son intelligence et sa sournoiserie, Edgar n'est vraiment pas aussi intelligent qu'il le pense. Il semble imaginer que chaque chaton de Duchesse aurait un(e) partenaire pour donner naissance à un trio de chatons chacun, qui ensuite se voit multiplier encore par trois pour donner vingt-sept chattes, puis quatre-vingt-une, qui ensuite en produira des centaines, puis des dizaines de milliers. En un mot, il pense qu'il serait mort bien avant que les chats ne meurent, sans oublier le fait qu'il comptait les années qu'ils vivraient l'une après l'autre. Il paraît ne pas réaliser aussi que même si Duchesse et ses chatons prolongent leurs existences, il aurait toujours le contrôle de leur fortune héritée, car, en tant que chats, ils ne peuvent évidemment pas utiliser l'argent par eux-mêmes et il aurait simplement légalement le devoir de s'occuper d'eux jusqu'à la fin de leur vie. Cependant, une explication peut-être qu'Edgar n'aurait peut-être pas voulu dépenser une partie de l'argent pour le bien-être et les soins des chats, alors qu'il veut vraiment tout pour lui-même.
Apparitions[]
Les Aristochats []
Un majordome à l'apparence sympathique[]
Edgar est le majordome de Madame de Bonnefamille au service de celle-ci depuis fort bien longtemps. En revenant d'une promenade pour acheter un chapeau à Madame, Edgar conduit la calèche tirée par Frou-Frou. Le Majordome ramène Madame chez elle, et cette dernière lui informe que Monsieur Georges Hautecourt, le notaire, va venir rendre visite. Edgar se rend alors à l'entrée du domicile pour accueillir le notaire et lui propose d'emprunter l'ascenseur au lieu de monter les escaliers. Mais voyant que le vieil homme est décidé à s'engager dans cette montée difficile, Edgar se propose de l'aider. Après une escalade plutôt mouvementée qui épuise Edgar, le maître d'hôtel annonce à Adélaïde l'arrivée de Monsieur Hautecourt.Les chats héritent d'abord ! Ce n'est pas juste ! Il faut qu'ils disparaissent ![]
Dans ses appartements, Edgar qui repasse son pantalon, entendit toute la conversation entre Madame et Monsieur grâce à un tuyau, relié du salon à sa chambre. Le maître d'hôtel entend la baronne qu'elle songe à léguer son héritage, et Hautecourt demande si ce serait Edgar le bénéficiaire. En entendant les biens et possessions que le notaire énumère, Edgar manifeste son bonheur, mais il est révélé que Madame compte refiler sa fortune à ses chats en premier, et une fois que le dernier aura disparu, Edgar héritera du reste. En entendant ceci, Edgar se lamente, clamant que tout cela est injuste. Après avoir fait un brin de calcul, dans combien de temps, il pourra toucher la fortune de Madame, il se rend compte qu'il faudra attendre bien longtemps, même si cela signifie que le majordome ne sera plus de ce monde pour obtenir quoi que ce soit.
Sournois domestique dans une motocyclette avec deux chiens[]
Edgar est donc résolu à se débarrasser des chats. Pour ce faire, il glisse dans leur dîner un puissant somnifère. Il vient leur apporter leur dîner et s'en va les laisser déguster. Une fois qu'ils sont endormis, Edgar les met dans leur panier, et les emmène hors de la maison quand vient la nuit. Il se glisse discrètement de la demeure par-derrière et monte à bord de sa motocyclette après avoir installé les chats dans son side-car. En évitant les commissariats de police, Edgar réussit à quitter Paris, et compte larguer les chats, le plus loin possible, dans la campagne française. Le majordome se fait soudain prendre en chasse par, deux chiens de ferme, et dans sa course poursuite pour semer les deux animaux, le panier est éjecté du side-car. Le majordome réussit à fausser compagnie aux deux chiens et retourne sur Paris.Parachever l'opération "plus de chats"[]
Au lendemain des évènements qui se sont produit la nuit dernière, Edgar voit que le journal de Paris parle du ravisseur (c'est-à-dire de lui-même) et de son crime. Tout joyeux, il s'en va montrer à Frou-Frou "ses exploits". Tout à coup, il se rappelle que durant la poursuite avec les chiens, il a perdu son chapeau, son parapluie et son side-car avec le panier. Pensant que ces items pourraient être des indices que les autorités utiliseraient pour remonter la piste jusqu'au majordome, Edgar retourne cette nuit sur les lieux de son crime. Sur la pointe des pieds, il retrouve les chiens avec ses affaires. Se glissant dans une meule de foin, il utilise une canne à pêche pour récupérer d'abord son chapeau, puis le panier et enfin le parapluie. Cela n'aura pas été facile, mais heureusement Edgar est parvenu à reprendre ses affaires et retourne sur Paris.Le retour des chats, voyage en première classe pour Tombouctou[]
Le lendemain, Edgar sirotait un verre de champagne avec un cigare, qu'il entendit avec horreur les chats miauler à la porte du domicile. Malgré ses lacets noués par Roquefort, il se relève de sa chute, et accueille les chats pour ensuite les mettre dans un sac. Le majordome les enferme ensuite dans un four des cuisines pour aller voir Madame qui semble avoir entendu ses chats revenus. Le Majordome occupe Madame, et une fois que celle-ci s'en va, croyant que ce n'était que son imagination, Edgar repart s'occuper des chats.
Le Majordome appelle des messagers et leur demande d'expédier une malle (contenant les chats) pour Tombouctou, au Mali. Edgar place les chats dans la malle et verrouille celle-ci avec un cadenas. Il déplace la malle à l'endroit où les messagers vont recevoir le colis, mais se fait soudain attaquer par Thomas O'Malley. Le maître d'hôtel se bagarre avec le chat, et parvient à le neutraliser en l'immobilisant avec une fourche. Il se fait ensuite attaquer par des chats de gouttière menés par Scat Cat. Edgar tente une dernière fois d'empêcher les chats de sortir de la malle quand celle-ci est déverrouillée par Roquefort, mais se fait mettre au tapis par les chats de gouttière qui ligote le majordome avec un collier d'attelage et un seau sur la tête. Pour finir, le maître d'hôtel se fait mettre un coup de sabot par Frou-Frou qui l'expédie dans la malle. Le majordome est envoyé à Tombouctou pour ne plus jamais revenir en France.Il était une fois un studio[]
Edgar, le seul humain des Aristochats, qui assiste au 100e anniversaire de la Walt Disney Company avec les autres personnages des Grandes Classiques d'Animation dans ce court-métrage. Dans la photo de groupe ont le voit tout à droite.
En général[]
Edgar est un personnage qui n'est jamais apparu dans un seul parc Disney dans le monde après la sortie des Aristochats. Il a fini par surgir à Disneyland Paris en 2018, lors de l'évènement "Disney Loves Jazz", où on pouvait le rencontrer dans la zone parisienne rattachée à l'univers de Ratatouille au Parc Walt Disney Studios.
Conception du personnage[]
Développement[]
Le majordome du film Les Aristochats n'entre pas dans la catégorie des « méchants les plus méchants de Disney », mais cela ne signifie pas que son personnage ne peut pas divertir et ravir en tant que méchant plus suave et bien plus.[1] Son crime est d'être atteint par le péché de l'impatience.[2] C'est un méchant à l'anglaise, habillé d'une veste bordeaux et un pantalon gris-bleu.[2] Edgar fait partie des rares antagonistes de Disney à ne pas avoir un mauvais fond. Bien qu'il soit considéré comme le principal méchant de l'intrigue, ces actes de cruautés sont très légers. Comme évoqué un peu plus tôt dans sa personnalité, Edgar préfère se débarrasser des chats en les endormant et en les abandonnant dans la campagne. Cela démontre qu'il préfère utiliser des méthodes certes infâmes pour parvenir à ses fins, mais qui n'ont pas forcément recours à la tuerie et à la barbarie comme l'aurait fait un antagoniste monstrueux tel que Cruella d'Enfer pour tuer des chiots dalmates et se faire un manteau,[2] ou bien Shere Khan qui veut tuer Mowgli, un petit d'homme et une future menace pour lui-même, ou encore La Méchante Reine qui veut éliminer Blanche-Neige pour rester la plus belle de toutes. Avec les passages dans lesquels il se ridiculise, Edgar est plutôt hilarant que menaçant.
Dans des scénarios précoces, Edgar devait être accompagné d'une femme de chambre, complice dans son désir de voler l'héritage de Madame.[3] La domestique, du nom d'Elvira, devait avoir une liaison amoureuse avec le majordome et une chanson interprété par les deux antagonistes How Much You Mean to Me (and Court Me Slowly).[3] Mais ce personnage a été retiré, à la demande du directeur artistique Ken Anderson.
Animation[]
Les deux animateurs de l'équipe talentueuse des « Nine Old Men » experts sur l'animation des derniers Méchants de Disney, Frank Thomas et Milt Kahl, se sont occupés de l'animation du Maître d'hôtel. Considérant le majordome comme un personnage excentrique et comique, très hilarant comme Monsieur Hautecourt, Milton n'a utilisé aucun plan réel de référence pour esquisser Edgar.[5] Il le dessine principalement sur les séquences se déroulant au manoir Bonnefamille.[6][7][1][8][9][4] Très souvent, les expressions faciales que Kahl attribue à Edgar sont très larges,[5] notamment quand le majordome exprime sa frustration, son désarroi ou sa panique, par une immense ouverture de la bouche en forme de demi-cercle.[7][9]
Frank Thomas assure la séquence durant laquelle, Edgar retourne sur les lieux de son crime pour récupérer ses affaires, celles-ci entre les pattes de Napoléon et Lafayette.[5][10] John Lounsbery, un autre « Old Man » a dessiné la scène sur laquelle Edgar aide avec difficulté Monsieur Hautecourt à gravir les escaliers.[11][5] Il le dessine plus tard quand le majordome sort discrètement de la maison avec le panier et les chats dedans, avant d'enfourcher sa motocyclette, et de se rendre dans la campagne pour y trouver Napoléon et Lafayatte qui se mettent à le chasser.[12]
Voix[]
La voix d'Edgar dans la version originale appartient à Roddy Maude-Roxby. L'acteur britannique donne le ton snob à son Maître d'Hotêl comme pour un anglais qui a rigolé pour la dernière fois il y a deux ans.[2] La version française présente Jean-Henri Chambois comme étant le seul comédien à avoir interprété Edgar. Chambois a également été la voix régulière de Keenan Wynn sur différents films en prise de vues réelles chez Disney (dans le rôle d'Alonzo Hawk dans les films Montes-là d'ssus, Après lui, le déluge et Un nouvel amour de Coccinelle), ou bien du Dodo dans Alice au Pays des Merveilles, et du Capitaine Crochet sur les deux versions françaises du film Peter Pan.
Anecdotes[]
- Edgar ne prononce pas une seule fois le nom des chatons dans le film.
- Dans le générique d'ouverture, Edgar est crédité sous le nom de "Bulter" (pour majordome).
- Comme le montre ses actions dans le film qui ne font pas de lui un antagoniste menaçant, Edgar peut être comparé aux autres méchants un peu légers tels que Brom Bones, Madame Mim, Grand Coquin et Gédéon le Roi Louie ou encore Michael "Goob" Yagoobian.
Les différentes fins d'Edgar[]
- La fin d'Edgar a été interprété de différentes façons à travers les livres parus après le film, et même dans le film.
- Dans certaines éditions, Edgar se serait fait renvoyer après avoir été découvert.
- Dans le film, la malle ne contenant ni trou pour voir ou pour respirer, démontre qu'Edgar aurait pu suffoquer et manquer d'air avant d'arriver à destination.
- Dans le film, Edgar, après avoir atteint sa destination, aurait été appréhendé par les autorités locales immigration clandestine.
- Dans une autre fin alternative (issue d'un scénario antérieur), Edgar aurait gagné en neutralisant les chats de gouttière, mais se serait fait appréhender par des policiers contactés par Roquefort.
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Edgar (Part 1) — DejaView Blog
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Walt Disneys' Animated Characters — John Grant
- ↑ 3,0 et 3,1 David Koenig, Mouse Under Glass, p. 142.
- ↑ 4,0 et 4,1 Edgar, Madame et Hautecourt — DejaView Blog
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 The Nine Old Men Lessons, Techniques and Inspiration From Disney's Great Animators — Andreas Deja
- ↑ Edgar arrête la calèche — DejaView Blog
- ↑ 7,0 et 7,1 Edgar en panique — DejaView Blog
- ↑ "Duchesse, où étiez vous passé ?" — DejaView Blog
- ↑ 9,0 et 9,1 Edgar (Part 2) — DejaView Blog
- ↑ Le Style Frank Thomas — DejaView Blog
- ↑ Quand la référence à l'action en direct n'est d'aucune utilité — DejaView Blog
- ↑ John Lounsbery Animation — YouTube