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Fantasia 2000 est le 62e long-métrage d'animation et le 38e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1999, il fait suite au premier opus, Fantasia, sorti il y a près de 60 ans. Sa réalisation a eu raison d'être grâce au producteur Roy E. Disney, qui avait respecté le souhait de son oncle Walt de créer cette suite. Tout comme son prédécesseur, Fantasia 2000 est une anthologie musicale, constituée de huit segments animés, narrés avec de la musique classique. Les séquences sont présentées par les célébrités de l'époque que sont Steve Martin, Itzhak Perlman, Quincy Jones, Bette Midler, James Earl Jones, Penn & Teller, James Levine et Angela Lansbury.

Durant des années, Walt Disney avait cherché à développer une possible suite pour Fantasia, mais sans succès. Michael Eisner, ancien PDG de la Walt Disney Company et Roy E. Disney, sont à l'origine de la résurrection de ce projet. Le succès des ventes home vidéos de Fantasia en 1991, ont convaincu Eisner, avec l'intérêt du public et des fonds nécessaires, de relancer la production. Six séquences sur huit ont été interprétées par l'orchestre symphonique de Chicago sous la direction de James Levine. Le programme inclût la célèbre séquence du premier opus L'apprenti Sorcier. Chaque nouvelle séquence a été réalisée entre animation traditionnelle à la main et image de synthèse. Le film sort en salle fin 1999, mettant par ailleurs un terme à la période de la Renaissance disneyienne définie par « Second âge d'or ».

Après sa première projection, Fantasia 2000, a été diffusé dans 75 cinémas IMAX du monde entier pendant quatre mois. C'est d'ailleurs le premier film d'animation à sortir dans ce format. Le film est acclamé positivement, pour sa qualité et ses séquences qui ont vraisemblablement été à l'image des concepts originaux du premier film. Le film ne reçoit que 90,9 millions USD récolté dans le monde entier sur un budget estimé entre 80 et 85 millions d'USD, et subit un échec au box-office.

Synopsis[]

Près de soixante ans après la parution du premier opus Fantasia, les artistes de Disney, aux côtés de l'orchestre symphonique de Chicago sous la direction du maestro James Levine, nous présentent sept nouveaux segments, tous accompagnés avec son morceau de musique classique respectif. Le film exploite également la diffusion de la séquence culte du premier film, L'Apprenti sorcier, avec Mickey Mouse.

  • Symphonie n° 5 de Ludwig van Beethoven : Présentation d'un décor abstrait avec des formes et des couleurs multicolores. Dans cet univers surréaliste opposant la lumière et les ténèbres, des formes triangulaires ressemblant à des papillons volent dans tous les sens.
  • Les Pins de Rome d'Ottorino Respighi : Dans un environnement glacial évoquant l'océan Arctique, des baleines à bosse, un couple et leur bébé, volent au-dessus des icebergs à la recherche d'un nouvel habitat.
  • Rhapsody in Blue de George Gershwin : Dans la ville de New York des années 1930, peint dans un graphisme semblable aux œuvres d'Al Hirschfeld, quatre personnages s'aventurent dans la grosse pomme à la recherche de leur propre bonheur.
  • Concerto pour piano n° 2 (Allegro) de Dimitri Chostakovitch : Présentation du conte d'Hans Christian Andersen, Le Stoïque Soldat de plomb, relatant la romance entre un petit soldat de plomb unijambiste et une ballerine, compromise par un diable en boîte, fiancé à la danseuse.
  • Le Carnaval des animaux (Finale) de Camille Saint-Saëns : Un flamant rose et grand joueur de yoyo réalise plusieurs figures acrobatiques avec son accessoire, au point d'agacer ses pareils.
  • L'Apprenti sorcier de Paul Dukas : Revisite du célèbre segment du premier opus Fantasia, avec Mickey Mouse qui veut devenir un sorcier en envoutant un simple balai.
  • Pomp and Circumstance (Marches nos 1 à 4) de sir Edward Elgar : Le patriarche biblique Noé rassemble les animaux dans son arche avant que commence le déluge. Pour l'aider dans sa tâche, il fait appel à Donald et à Daisy.
  • L'Oiseau de feu (version 1919) d'Igor Stravinsky : Dans une forêt d'hiver sur le point d'accueillir le printemps, l'esprit de la nature est confronté aux forces de la destruction symbolisées par un immense oiseau de feu.

Iconographie[]

Personnages[]

Récompenses[]

  • Annie Awards
    • Réalisation individuelle exceptionnelle pour l'animation de personnages : Eric Goldberg
    • Réalisation individuelle exceptionnelle pour la conception de la production dans une production de long métrage d'animation : Susan McKinsey Goldberg
    • Réalisation individuelle exceptionnelle pour la voix d’une interprète dans un long métrage d’animation : Réalisation individuelle exceptionnelle pour les effets d'animation : Ted C. Kierscey
  • Golden Laurel Awards
    • Prix ​​Vision pour les films cinématographiques

Distribution[]

Interprètes
Interprètes Voix françaises Voix québécoises
Steve Martin Jacques Frantz Jean-Marie Moncelet
Itzhak Perlman Jean-Claude Sachot Edgar Fruitier
Quincy Jones Greg Germain Guy Nadon
Bette Midler Élisabeth Wiener Anne Caron
James Earl Jones Benoît Allemane Victor Désy
Penn Jillette & Teller Richard Darbois Hubert Gagnon
James Levine Patrick Floersheim Yves Massicotte
Angela Lansbury Paula Dehelly Elizabeth Lesieur
Deems Taylor (Enregistrements audio-visuels archivés) François Berland Narrateur
Leopold Stokowski (Enregistrements audio-visuels archivés) /
Voix des personnages
Voix originales Voix françaises Voix québécoises
Mickey Mouse Wayne Allwine Laurent Pasquier
Donald Duck Tony Anselmo Sylvain Caruso
Daisy Duck Russi Taylor Sybille Tureau
Autres figurants
Artistes des Walt Disney Feature Animation
Eric Goldberg : Animateur
Hendel Butoy : Réalisateur
Gaëtan Brizzi et Paul Brizzi : Concepteurs et scénaristes
Musiciens
Ralph Grierson : Pianiste
Kathleen Battle : Soliste
Yefim Bronfman : Pianiste
Chorale symphonique de Chicago

Sortie au cinéma[]

Sorties cinéma
Pays Sorties nationales
États-Unis 17 décembre 1999 (Carnegie Hall Cinema, NYC, premiere)
États-Unis 17 décembre 1999 (New York City, New York, premiere)
Royaume-Uni 21 décembre 1999 (London, premiere)
France 22 décembre 1999 (Paris, premiere)
Japon 27 décembre 1999 (Tokyo, premiere)
Bénin 31 décembre 1999
Russie 31 décembre 1999
États-Unis 31 décembre 1999 (Pasadena, California, premiere)
Belgique 1 janvier 2000 (IMAX version)
Bénin 1 janvier 2000 (IMAX version)
Allemagne 1 janvier 2000 (IMAX version)
Espagne 1 janvier 2000
France 1 janvier 2000 (IMAX version)
Royaume-Uni 1 janvier 2000 (IMAX version)
Hong Kong 1 janvier 2000
Irlande 1 janvier 2000 (IMAX version)
Japon 1 janvier 2000 (IMAX version)
Mexique 1 janvier 2000 (IMAX version)
Pays-Bas 1 janvier 2000
Singapour 1 janvier 2000
Thaïlande 1 janvier 2000 (IMAX version)
États-Unis 1 janvier 2000 (IMAX version)
Norvège 4 mai 2000 (Kristiansand International Children's Film Festival)
Nouvelle-Zélande 18 mai 2000
France 24 mai 2000
Royaume-Uni 26 mai 2000
Grèce 26 mai 2000
Philippines 31 mai 2000
Australie 1 juin 2000
Mexique 2 juin 2000
Pérou 2 juin 2000
Argentine 8 juin 2000
Israël 8 juin 2000
Pérou 8 juin 2000
Venezuela 14 juin 2000
Brésil 16 juin 2000
États-Unis 16 juin 2000
États-Unis 16 juin 2000 (limited)
Suède 30 juin 2000
Taïwan 1 juillet 2000
République tchèque 6 juillet 2000
Irlande 7 juillet 2000
Pologne 7 juillet 2000
Émirats arabes unis 12 juillet 2000
Égypte 12 juillet 2000
Jordanie 12 juillet 2000
Koweït 12 juillet 2000
Liban 12 juillet 2000
Arabie saoudite 12 juillet 2000
Espagne 14 juillet 2000 (re-release)
Japon 15 juillet 2000
Suisse 20 juillet 2000 (German speaking region)
Allemagne 20 juillet 2000
Philippines 26 juillet 2000 (Davao)
Hongrie 27 juillet 2000
Estonie 4 août 2000
Uruguay 4 août 2000
Corée du Sud 5 août 2000
Indonésie 8 août 2000 (Jakarta)
Malaisie 17 août 2000
Italie 8 septembre 2000
Finlande 15 septembre 2000
Roumanie 15 septembre 2000
Danemark 6 octobre 2000
Islande 12 octobre 2000 (Reykjavik Film Festival)
Islande 13 octobre 2000
Turquie 20 octobre 2000
États-Unis 14 novembre 2000 (DVD premiere)
Slovénie 16 novembre 2000
Chine juin 2004 (Shanghai International Film Festival)
Canada 2019 (internet)
Inde 2019 (internet)
Bénin 8 novembre 2019 (re-release, 3-D version)
Bénin 8 novembre 2019 (re-release, Diamond Edition, 3-D version)

Sortie Vidéo[]

En coulisses[]

Origines et production[]

Tel que le raconte Steve Martin, plus de quatre minutes après le début du long métrage, Walt Disney présente, le 13 novembre 1940, son troisième long métrage d'animation produit par son studio, qui au départ portait le nom de Concerto pour le cinéma (Concert Feature), avant d'être nommé définitivement Fantasia. Le concept présentait une anthologie, un ensemble de séquences animées au nombre de huit, avec, pour chaque segment, un morceau de musique classique, interprétée par l'orchestre symphonique de Philadelphie, dirigée par le maestro de l'époque Leopold Stokowski. Initialement, il a été prévu que le film ressorte régulièrement en salle avec un programme « constamment renouvelé » : Les anciennes séquences seraient remplacées par de nouvelles, alternées par d'anciens segments populaires, permettant ainsi au public de ne pas visionner deux fois le même film. Le concept a été abandonné depuis que le long métrage, dès sa sortie en salle, a récolté un décevant box-office, ainsi que les avis mitigés des critiques. À la suite des travaux préliminaires des nouveaux segments, le concept fut complètement mis de côté en 1942 et Walt ne s'y consacre plus pour le reste de sa vie :

«  Fantasia est éternel. Cela peut durer dix, vingt ou trente ans. Il peut même rester à l'affiche après ma mort. Fantasia est une idée en soi. Je ne pourrai jamais en créer une autre. Je peux l'améliorer. Je peux la développer. C'est tout.  »

— Walt Disney[1]

En 1980, les artistes, notamment le réalisateur et ancien membre des « Nine Old Men » Wolfgang Reitherman, ainsi que l'artiste Mel Shaw, ont commencé à travailler sur un long métrage qui malheureusement ne verra jamais le jour : Musicana était ce qui aurait pu être la suite de Fantasia mais dans un tout autre registre, mêlant de la musique jazz, du classique, des mythes et des arts modernes, illustrant des récits se déroulant au quatre coins du monde avec les musiques traditionnelles de divers pays.[2] Le projet est annulé en faveur du Noël de Mickey.[3] En 1984, The Walt Disney Company, accueille son nouveau PDG, Michael Eisner, l'homme de la situation. Au cours d'un déjeuner avec le neveu de Walt, Roy E. Disney, vice-président, ce dernier lui fait la suggestion de faire renaître le projet de la suite de Fantasia.[4] Cette idée vint à l'esprit de Disney il y a dix ans plus tôt[5] et se rappela, après avoir fait son pitch, de la réaction d'Eisner :

«  C’était comme si une grande ampoule s’était allumée sur sa tête. L’idée était séduisante, mais nous n’avions pas les ressources pour la réaliser.  »

— Roy E. Disney[6]

Cependant, le président de Walt Disney Studios, Jeff Katzenberg, manifestait un manque d'intérêt pour le film.[7] D'après lui, il avait précédemment demandé à André Previn, un chef d'orchestre germano-américain, de travailler dessus, excepté que Previn a décliné, juste après avoir été découvert que dans le projet, il y avait de la musique rock proche à ceux des Beatles, ce qui n'était pas du tout le genre de l'artiste.[8] Eisner sollicita ensuite un autre maestro, Leonard Bernstein, qui est rapidement enthousiaste de prendre part au projet. Cependant, un funeste imprévu de dernière minute se produit : Bernstein décède le 14 octobre 1990 avant le démarrage de la production.[7] Il aura fallu attendre plus de sept ans pour que le commencement du développement de la suite Fantasia puisse aboutir. Au début des années 1990, le premier film ressort en salle et les premières éditions, vidéocassettes, sont vendues dès 1991, avec une vente se résumant à un total de 9,25 millions précommandés[9] et de 25 millions USD achetés.[10] Disney observa que le succès commercial était un signe qui annoncerait que le public affichait un avis de voir un jour un film faisant suite au Grand Classique d'Animation. Les ventes VHS ont aussi permis d'avoir des revenus à la société, et d'accorder les fonds nécessaires pour la réalisation d'un long métrage.[7][6] Ainsi, Michael Eisner, donne le feu vert pour réaliser Fantasia Continued, et Roy E. Disney s'autoproclame producteur exécutif. Il nomme par la suite Donald W. Ernst comme producteur[6] et Hendel Butoy, qui venait de réaliser Bernard et Bianca au pays des kangourous, réalisateur.[6] Pendant qu'on cherchait un maestro convenable, Thomas Schumacher, le président de Walt Disney Feature Animation, invita le chef d'orchestre du Metropolitan Opera, James Levine et son manager Peter Gelb, pour une rencontre en septembre 1991[6] :

«  J’ai demandé à James ce qu’il pensait d’une version de trois minutes de la cinquième symphonie de Beethoven. Il a fait une pause et dit ensuite "Je pense que les trois bonnes minutes seraient belles."  »

— Roy E. Disney[6]

En novembre 1992, Disney, Schumacher, Levin, Gelb et Butoy, se rendent à Vienne, en Autriche, pour discuter autours des séquences à définir, l'une d'elle étant Les Pins de Romes d'Ottorino Respighi. Levine a subitement adoré, au point qu'il se sentait comme « un enfant dans un magasin de bonbons », d'après Butoy.[6] Katzenberg exprimait encore son manque d'intérêt pour le film et commençait à extérioriser son antipathie envers le long métrage. Depuis, Disney et Eisner, qui ont entamé une mauvaise entente avec Katzenberg, décidèrent de l'écarter des réunions de développement, et cela, pour n'importe quel autre futur projet, ce qui encouragera Jeff à quitter la société en 1994.[7]

La suite de Fantasia portait le titre précoce de Fantasia Continued et devait être projeté en salle en 1997.[4] Le nom continue d'être modifié en passant par Fantasia 1999 pour laisser place ensuite à Fantasia 2000, une année bien choisie pour accueillir le film qui marquera le début du XXIe siècle. Disney avait bâti le film qui devait suivre un ordre précis avec quatre séquences du premier film tandis que trois ou quatre nouvelles séquences[11] seraient ajoutées dans le but de présenter « un semi-nouveau film ».[12] Mais ce concept, ne tenant pas la route, il a décidé ensuite de conserver trois séquences originelles que sont L'Apprenti Sorcier, Casse-noisette, et La danse des heures pour un programme sur une durée suffisante.[11] Une nuit sur le mont chauve était la séquence la plus difficile pour lui d'évincer du programme original parce que c'était sa préférée. Il l'aurait placé au milieu du film sans l'Ave Maria, mais sentait que cela n'allait pas marcher, laissa tomber l'idée.[13] La danse des heures est aussi écarté du programme, tandis que Casse-noisette est remplacé par une séquence inédite Rhapsody in Blue de George Gershwin, une décision prise quelques mois après avoir visionné les nombreuses projections tests. L'apprenti sorcier est maintenu afin de rendre hommage au premier opus.[11] La séquence a été entièrement restaurée par Cinesite.[14]

Disney envisageait d'implanter aussi le Clair de Lune de Claude DeBussy, qui était destiné à figurer dans le premier film. La séquence montrant des aigrettes volant sous le clair de lune, a ensuite été renommé Blue Bayou (Sous la lune d'argent) et fut insérée dans le long métrage La Boîte à Musique. Clair de Lune selon Roy était bien trop ennuyeux, et fut donc écarté du programme.[15] Il pensait pareillement mettre dans le programme Rhapsodie sur un thème de Paganini de Sergueï Rachmaninov, pour illustrer « la lutte entre un cauchemar et un rêve pour l'âme d'un enfant endormi » ce qui n'aura pas raison d'être.[16] Ainsi sont présentées sept nouvelles séquences La Cinquième Symphonie de Ludwig van Beethoven, Les Pins de Romes d'Ottorino Respighi, Rhapsody in Blue de George Gershwin, Concerto pour piano nº 2 de Dimitri Chostakovitch, le final du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, Pomp and Circumstance de Sir EdWard Elgar et L'Oiseau de feu d'Igor Stravinsky, tandis que l'Apprenti Sorcier de Paul Dukas est de nouveau diffusé dans le programme.

Séquences[]

Symphonie n° 5 de Ludwig van Beethoven[]

La séquence reprend le concept de ce qui a été présenté dès l'ouverture du premier Fantasia de Walt Disney : La musique choisie pour ce segment et qui a été raccourci pour en faire un court métrage près de trois minutes de durée, est qualifiée comme étant « absolue », qu'on pourrait interpréter aussi comme « une musique qui n'existe que pour elle-même. » Celle-ci illustre un décor entièrement abstrait, comme ce qui a été observé avec la Toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach. Le segment est réalisé par Pixote Hunt, développé par le scénariste Kelvin Yasuda et animé par Wayne Carlisi et Raul Garcia.

En décembre 1997, après avoir rejeté les idées venant de quatre autres animateurs, Roy E. Disney et Donald W. Ernst se tournèrent vers Hunt pour lui demander de trouver des concepts.[6] Pixote réfléchissait à une intrigue durant sa marche matinale à Pasadena en Californie, et il évoque alors un combat représentatif entre le bien et le mal, et comment le conflit se résoudrait lui-même.[17] Approximativement, deux années entières, ont suffi à Hunt pour réaliser cette séquence. Disney et Ernst validèrent le pitch d'Hunt. Ce dernier voulait éviter les œuvres se rapportant à l'art abstrait, jugeant « qu'il est facile d'obtenir une formation d'abstraction sur un écran d'ordinateur. »[6] Hunt a fragmenté la séquence en trente et une petites scènes, en tenant compte des points à aborder : Les couleurs vives symbolisent la musique quand elle devient brillante et fluide, tandis que les nuances sombres ferait accroître sa profondeur et son caractère obscur.[6]

Pour trouver l'inspiration et comment les formes bougeraient, Hunt et ses associés visitent le parc zoologique de San Diego. Ils étudièrent les papillons d'une ferme ainsi que des images au ralenti de chauve-souris.[17] La séquence combine des décors peints à la main, avec de la pastel, qui sont ensuite numérisés par le système de production d'animation par ordinateur (CAPS) et des images de synthèses, des figures et effets abstraits, qui ont été superposées.[17] Hunt expliqua que numériser chaque dessin « était une opération à faire en un seul coup », car la plaque qui s’y pressait modifierait le pastel une fois qu’il avait été numérisé.[6] À un moment de la production, Hunt et Yasuda ont complété soixante-huit dessins à la pastel en huit jours.[6] La séquence a été élaborée par l'utilisation du logiciel d'animation Houdini.[14]

Les Pins de Rome d'Ottorino Respighi[]

Les Pins de Rome était la première séquence que Roy E. Disney avait proposée pour le film, et qui devait être animé en premier. Des premiers designs sont apparus début octobre 1993 au cours des « rushes » du studio.[6] Hendel Butoy est le réalisateur de cette séquence avec James Fujii, scénariste, et une dizaine d'animateurs.[6] L'ouverture de ce segment donna l'idée à Disney de présenter « quelque chose qui vole ».[6] Butoy esquissa toute la séquence avec des Post-it.[6] L'intrigue présentait à la base des baleines à bosse qui volent autour des icebergs de l'océan Arctique, au-dessus des groupes de pingouins. L'idée n'a pas été retenue et s'est concentrée à la place sur un jeune baleineau d'un couple. Les baleines volantes devaient retourner sur Terre, sauf que Butoy émit que cela ne conviendrait pas tellement, et il a donc été convenu que les cétacés s'envolent en direction du ciel en perçant un plafond de nuage, avant de rejoindre un autre monde en traversant une supernova.[18]

Butoy conçoit un « schéma d’intensité musicale » à suivre par les animateurs qui « traquait les hauts et les bas de la musique… au fur et à mesure que la musique illumine la couleur », et vice versa.[19] Le premier tiers du segment est réalisé par une animation traditionnelle à la main, car l'usage de l'image de synthèse qui était encore à ses débuts à l'époque, n'était pas conseillé. Il fallait dessiner au crayon les baleines pour se donner de l'idée à laquelle elles bougent. Quand les dessins ont été numérisés avec le système du CAPS, Butoy a analysé que les cétacés remuaient trop vite ou avaient moins de poids. Les dessins ont été altérés afin que le mouvement des baleines soit plus crédibles si elles allaient à une allure plus lente.[19] Les yeux et sourcils des baleines sont dessinés à la main, puisque l'image de synthèse ne pouvait pas assurer entièrement la gestion du regard.[18] Butoy se souvient du défi consistant à faire apparaître l’eau et à la faire remuer le plus naturellement possible. Pour ce faire, l’équipe a opté pour écrire un code informatique à partir de zéro, car l’animation traditionnelle aurait été trop longue et aurait produit des résultats indésirables.[19] Le code de manipulation du groupe de baleines a été écrit pour que les baleines s’éloignent si elles devaient entrer en collision et non pas se heurter, se chevaucher ou se traverser. La même technique a été utilisée pour la scène de la débandade dans Le Roi Lion (1994), qui a été produite en même temps.[19]

Rhapsody in Blue de George Gershwin[]

Fantasia est le premier des deux films à introduire de la musique composée par un artiste américain. Les artistes ont également inséré dans le segment l'artiste George Gerswhin, faisant une brève apparition sur son piano. Le style graphique choisi dans ce court métrage s'inspire des œuvres du caricaturiste Al Hirschfeld, un choix qui a étonnement été déjà exploité plus tôt pour le film Aladdin. En 1995, Hirschfeld, âgé de 91 ans, se fait aborder par l'animateur Eric Goldberg, venu pour lui parler de l'idée de créer une séquence reliée à la musique de Gershwin et illustrée par le style du caricaturiste. En décembre 1998, Goldberg fait son pitch de Rhaspody in Blue à Thomas Schumacher : l'intrigue présente la ville de New York dans les années 1930 et met en vedette quatre personnages confrontés à leurs problèmes majeurs du quotidien. Duke (d'après le nom du pianiste Duke Ellington[20]), un afro-américain ouvrier de chantier, rêve de devenir batteur dans un cabaret de nuit. Joe, un chômeur, cherche désespérément un emploi en cette période troublée par la Grande Dépression. Rachel, une petite fille, dont les parents sont trop occupés pour veiller sur elle, qui n'arrive pas à trouver une activité de loisir stable imposée par sa gouvernante. Flying John, un homme marié, mais qui aimerait avoir plus de liberté et de se défaire du joug de son épouse Killjoy Margaret. Tous les quatre rendent service à l'un et l'autre indirectement, et chacun peut réaliser son désir le plus cher : Duke démissionne de son poste et devient musicien, après avoir remis son outil de travail à Joe, permettant à ce dernier de travailler. Rachel est reconnectée à ses parents quand Duke éveille leur conscience devant les dangers des rues auxquelles Rachel est exposée. Joe sépare involontairement Killjoy Margaret, permettant à Flying John d'aller prendre du bon temps dans le cabaret que fréquente Duke.

Le pitch étant validé par Schumacher, Goldberg supervise la séquence avec une équipe de vingt-cinq animateurs. Dans le lot, on compte les figures influentes que sont Andreas Deja, Michael Show, Ellen Woodbury et Brian Ferguson. Hirschfeld est nommé consultant artistique pour aider et influencer l'équipe à partir de ses propres œuvres.[6] Beaucoup d'élément autour de Goldberg et Hirschfeld ont été insérés comme œufs de Pâques :

  • Sur le tube de dentifrice de Duke, on peut lire « Nina » le prénom de la fille de Hirschfeld , ce qu'il inscrivait très souvent dans ses dessins depuis la naissance de son enfant en 1945.
  • Une référence à l'artiste Emily Jiuliano, affichée comme étant E. Juliano.[20]
  • Le personnage de Rachel est conçu à partir de la fille d'Eric Goldberg.[21]
  • Le personnage de Flying John s'inspire des traits de l'historien John Culhane et du critique Alexander Woollcott.[20][21][22] Culhane avait servi plus tôt encore de modèle pour le personnage de Monsieur Snoops pour Milt Kahl dans Les Aventures de Bernard et Bianca.[22]

Comme évoqué plus tôt, Gershwin a été inséré dans la trame avec un design proche des œuvres de Hirschfeld. Le plus dur pour Goldberg a été de dessiner la tête qui originellement dans les dessins était construite à partir d'un angle. Il devait y avoir aussi le frère de George, Ira, mais qu'on ne voit nulle part dans la séquence. Dans la foule qui émerge de l’hôtel, on peut voir des représentations de Brooks Atkinson et Hirschfeld, ainsi que de son épouse Dolly Haas.[23][21] La séquence était si chromatiquement complexe que le processus de rendu à l’aide du système CAPS a retardé les travaux sur Tarzan.[14]

Concerto pour piano n° 2 (Allegro) de Dimitri Chostakovitch[]

Sur ce court métrage, Hendel Butoy assure pour la deuxième fois le poste de réalisateur, aux côtés du directeur artistique Michael Humphries et d'une quinzaine d'artistes, avec à son bord les vétérans, Ron Husband, Mark Kausler, ainsi que la nouvelle recrue, le brésilien Sandro Cleuzo. L'intrigue choisie est le conte danois d'Hans Christian Andersen, Le Stoïque Soldat de plomb que Walt Disney avait voulu adapter de son vivant, mais sans succès. Les concepts arts préliminaires, comprenant le scénario de Bianca Majolie,[24] ont été conservés dans la librairie de recherche du studio d'animation, jusqu'à ce qu'il soit consulté en 1991 sous la forme d'un ouvrage avec les développements visuels et storyboard esquissés. Le neveu de Walt, Roy Elias, songea que la musique de Chostakovitch siérait parfaitement à l'histoire, ce que Butoy affirmera après avoir feuilleté le livre.[11]

Quand Humpries contempla les sketches, il conçoit la séquence avec les œuvres de Caravaggio et Rembrandt, afin de donner au segment une atmosphère intemporelle tandis qu'on gardait la nuance aussi romantique que possible pendant les scènes auxquelles, le soldat de plomb et la ballerine se rencontre pour la première fois.[25] Les animateurs se sont calqués sur une authentique ballerine pour les prises de vues réelles référencées dans le but de dessiner les mouvements de ballerine miniature.[25] Butoy considérait le diable en boîte comme difficile à concevoir et à animer avec un ressort de base et comme faire bouger la boîte. Son aspect a connu de nombreux changements, partiellement due au manque de sources matérielles disponibles pour l'équipe.[25]

Les personnages principaux sont entièrement réalisés par image de synthèse, une première dans l'histoire des studios Disney.[14] Les autres personnages, secondaires et mineurs, comme le propriétaire des jouets et sa mère, les rats, les poissons et les pêcheurs, ainsi que les décors sont animés numériquement par ordinateur au préalable.[26] À l'origine, Butoy avait contacté les studios Pixar pour gérer les graphismes, sauf que Steve Goldberg, convainquit de laisser Disney et son équipe de le faire.[14] Certains décors sont dessinés à la main. Le passage avec les égouts et les rats devait être dans un ton plus léger avec des comiques de situation, mais on a opté pour que le passage soit dans un ton sombre, afin que l'atmosphère reste compatible avec le reste de l'intrigue. Les égouts devenaient un environnement de plus en plus effrayant, et avec la musique, les artistes, selon Butoy, leur disait quoi faire.[26]

Pour animer la pluie, les artistes sont allés emprunter, celle qui figure dans Bambi : elle a été numérisée avec le système de CAPS et digitalement altérée pour être implanté dans la trame.[14] La fin de la séquence devait se terminer comme dans l'œuvre originelle, le soldat et la ballerine, fondu et détruit dans le feu, mais le rythme trop rapide de la musique ne pouvait pas permettre d'esquisser cela. Du coup, le diable en boîte périt après son combat, et le soldat, sa ballerine vivent leur heureux dénouement.[26]

Le Carnaval des animaux (Finale) de Camille Saint-Saëns[]

Deuxième séquence animée en intégralité et réalisée par Eric Goldberg, aux côtés de son épouse Susan, directrice artistique, l'histoire s'appuie sur un concept original de Joe Grant, qui avait œuvré sur le premier opus Fantasia comme scénariste et qui avait apprécié la danse des heures avec les autruches. Au début de la production de Fantasia 2000, Grant avait glissé l'idée d'une autruche comme personnage principal et qui jouerait du yo-yo dans le dernier mouvement de l'œuvre de l'impressionniste français. Les autruches ont été remplacées par les flamants roses en raison d'éviter de réutiliser des animaux du premier film et que le choix des flamants roses rendrait la séquence plus colorée.[11] Pour concevoir le protagoniste principal, Goldberg se serait basé sur Mike Gabriel, coréalisateur de Pocahontas : Une légende indienne, qui passait de son temps à jouer avec un yoyo pendant ses temps lilbres.[27] La séquence a été réalisée avec l'image de synthèse et six mille peintures à l'aquarelle sur du papier bond.[28] L'épouse de Goldberg s'est appuyé sur la chemise hawaïenne d'Eric pour définir la palette de couleur appropriée. L'équipe d'animation de Goldberg est allé fréquenter les parcs zoologiques de San Diego et de Los Angeles pour étudier l'anatomie et les mouvements des flamants roses.[29]

L'Apprenti Sorcier de Paul Dukas[]

Article détaillé :
Pour plus d'informations, consultez Apprenti Sorcier.

Pomp and Circumstance (Marches nos 1 à 4) de sir Edward Elgar[]

Une musique comprenant les extraits du premier mouvement Land of Hope and Glory qui est un chant patriotique britannique destinée à animer des parades militaires, ainsi que des évènements royaux et solennels. Eisner a souhaité employer cette symphonie comme un morceau autonome après avoir assisté à une remise de diplômes et qu'il aurait trouvé ceci compatible comme séquence à Fantasia 2000.[11] Le segment présentait au départ, les princesses de Disney, (De Blanche-Neige à Jasmine) avec leurs amants respectifs, sur le point de procéder à leurs mariages et de présenter leurs enfants à la cour durant la cérémonie. L'environnement se déroulerait dans un décor avec des colonnes gréco-romaines, sauf que durant la production, un membre de l'équipe décrivit les développements des personnages comme un épouvantable abus. Eisner était d'accord pour mettre ce concept à la poubelle, mais la musique d'Elgar est conservée.[7] Après plusieurs idées qui ont toutes trouvées le chemin vers la corbeille, car une intrigue cohérente n'était pas de ressort à rédiger,[11] Francis Glebas, animateur et réalisateur, vient avec l'idée de l'arche de Noé avec en vedette Donald.[30] Le titre a été modifié allant de Donald's Last Roundup! à Noah's Duck et Glebas lança son intrigue, celle-ci chargée de possibilité comique.[11]

L'Oiseau de feu (version 1919) d'Igor Stravinsky[]

Pour conclure le film, Roy E. Disney, voulait un morceau de musique qui devait être émotionnellement l'équivalent de Une Nuit sur le Mont Chauve - Ave Maria, segment avec lequel, s'est terminé le premier Fantasia.[11] L'oiseau de feu fut choisi parmi la demi-douzaine de propositions qui a été glissé, comme la neuvième symphonie et Hallelujah Chorus.[12] La séquence est basée sur la destruction de la Terre puis à sa résurrection : Pour s'inspirer, les artistes étudient le Mont Saint Helens qui était entré en éruption en 1980.[11] Toute la séquence a été développée dans les studios annexes de Walt Disney Feature Animation France sous la supervision des frères Brizzi, Paul et Gaëtan.[14] Anthony DeRosa est responsable de l'animation de l'esprit du printemps, représenté par une fille. John Pomeroy et son équipe dessinent l'immense et menaçant oiseau de feu. Ron Husband est chargé de superviser les animateurs sur un Wapiti.

L'esprit printemps est une créature semblable aux Dryades, des nymphes liées aux arbres dans la mythologie grecque.[31] Sa forme change six fois : elle est présentée comme un Elfe d'eau qui plante des fleurs en tant qu'Elfe des fleurs. Elle devient un Elfe neutre lorsque sa piste de croissance s'arrête et un Elfe de cendre lorsque la forêt a été détruite. Le segment se termine avec elle en tant qu'Elfe Vague de Pluie, suivi par l'Elfe d'herbe. Le segment se terminait à l'origine avec l'Elfe sous la forme d'une rivière qui coule qui s'élève dans le ciel et se transforme en Elfe du soleil, mais cela a été abandonné. Les bois du Wapiti sont élaborés en image de synthèse tandis quel le haut du cervidé est entièrement animé traditionnellement à la main. Comme ce qui a été fait avec la cinquième symphonie, le segment est développé avec l'utilisation du logiciel Houdini.[14]

Musique[]

Sur les huit séquence de Fantasia 2000, seulement six ont été interprétées par l'orchestre symphonique de Chicago, sous la direction de James Levine au Medinah Temple. La séquence de l'Apprenti sorcier a conservé sa bande originale d'origine, enregistrée le 9 janvier 1938 par l'orchestre symphonique de Philadelphie dirigé par Leopold Stokowski. Pour Rhapsody in Blue, l'enregistrement se base sur une version édité de l'orchestration de Ferde Grofé, interprétée par l'orchestre Philharmonia, dirigée par Bruce Broughton. La version raccourcie a été réalisée en coupant 125 mesures de piano solo à trois endroits différents. Un enregistrement de James Levine dirigeant les deux morceaux avec l'Orchestre Philharmonia figure sur la bande originale du film.

Les séquences ont été raccourcis en tenant compte de ce qu'il y avait à retirer. En 1993, Brice Coughlin a réarrangé les Pins de Romes en supprimant le deuxième mouvement et en enlevant quelques éléments du troisième et quatrième mouvement, avant d'enregistrer une version finale le 28 mars 1994.[6] Le final du carnaval des animaux utilise deux pianos joués par Gail Niwa et Philip Sabransky. Peter Shickele réarrange Pomp and Circumstance, avec la participation du Chicago Symphony Chorus et la soliste soprano Kathleen Battle.[11] Avec la cinquième symphonie, le carnval et Pomp ont été enregistrés le 25 avril 1994.[6] Un an plus tard, Yefim Bronfman réalise le Concerto pour piano n°2 qui sera enregistré le 24 avril 1995.[6] Le 28 septembre 1996, l'Oiseau de feu est le dernier morceau enregistré. Il a nécéssité trois heures de réarrangement en utilisant quatre sections de la révision de la parition de Stravinsky.[6]

Interstices[]

Tout comme le premier, Disney privilégit l'utilisation des interstices pour accorder au public de se remettre de ses émotions des précédentes séquences, tandis que qu'on donnerait des informations sur la séquence suivante. Don Hahn a réalisé les scènes de prise de vues réelles, et celles-ci ont été conçues par Pixote Hunt.[6] Hahn présenta au cours d'un déjeuner les décors et les arrières-plans : il a ensuite esquissé une ébauche de ce qu'il imaginait sur une serviette. Il « voulait montrer des images sur des formes comme les grandes voiles d'un clipper. Elles volent au vent et forment une sorte de salle de concert de Stonehenge au milieu d'une vaste plaine imaginaire et vide ».[6]

Hahn se souvient des difficultés rencontrées pour trouver un animateur pour le film, et le studio a donc décidé de faire appel à un groupe d'artistes et de musiciens issus de divers domaines du divertissement. Les interstices ont été filmés dans divers lieux : l'orchestre, Jones, Lansbury et Bronfman ont été tournés à Los Angeles, Perlman et Midler à New York, et d'autres à Boston, dans le Massachusetts. Chaque scène a été filmée devant un écran vert pour permettre de placer des plans de l'orchestre ou du décor derrière eux.[6] Les plans de Levine, des artistes et de l'orchestre ont été filmés le 31 octobre 1998.[6] Le piano que Grierson joue dans sa scène avec Jones est le même que celui sur lequel il a joué Rhapsody in Blue pour la bande originale.

Sortie[]

Fantasia 2000 est projeté en avant première au Carnegie Hall à New York le 17 décembre 1999 pendant trois nuits dans le cadre d'une tournée de conerts dans cinq villes. L'animation a été présentée sur un écran au-dessus de la scène tandis que Levine dirigeait l' Orchestre Philharmonia avec un prompteur pour synchroniser la musique avec les images. Les réprésentations se sont poursuivis au Royal Albert Hall de Londres le 21 décembre, au Théâtre des Champs-Élysées à Paris le 22 décembre, à l' Orchard Hall de Tokyo le 27 décembre et au Pasadena Civic Auditorium à Pasadena, en Californie, le 31 décembre. Chacune des sept représentations a coûté plus d'un million de dollars.

Accueil[]

Box-office[]

Fantasia 2000 sort en salle pendant quatre mois du 1er janvier au 30 avril 2000 dans les cinémas au format IMAX, une originalité inédite faisant du film le premier long métrage projeté en format IMAX. L'idée de le sortir en IMAX est venue de Dick Cook lors de réunions du studio sur la meilleure façon de créer « un sentiment d'événement » pour le film. Roy Disney pensait que son caractère unique par rapport aux longs métrages typiques lui conférait un avantage psychologique. Un cinéma temporaire de 622 places coûtant près de 4 millions de dollars a été construit en quatre semaines pour sa diffusion à Los Angeles, car Disney n'a pas pu parvenir à un accord pour que le film ne soit projeté pendant les quatre mois que dans le seul cinéma IMAX de la ville à l'époque, le California Science Center. Disney a appliqué la règle de projection exclusive aux autres cinémas IMAX qui ont projeté le film, ce qui a limité sa sortie. Chaque théâtre était décoré d'une exposition de type musée avec du matériel pédagogique et de grandes expositions.

Le film est projeté dans 75 cinémas IMAX dans le monde. le film a rapporté plus de 2,2 millions de dollars dans 54 cinémas en Amérique du Nord lors de son week-end d'ouverture, avec une moyenne de 41 481 $ par cinéma, et 842 000 $ sur 21 écrans dans 14 marchés. Il a établi de nouveaux records pour le plus gros chiffre d'affaires pour un engagement IMAX et a dépassé le total hebdomadaire le plus élevé pour un film IMAX précédemment sorti. Son chiffre d'affaires mondial sur trois jours a dépassé 3,8 millions de dollars, établissant de nouveaux records dans 18 salles à travers le monde. Fantasia 2000 a rapporté un total mondial de 21,1 millions de dollars en 30 jours, et 64,5 millions de dollars à la fin de sa course IMAX.

Après sa sortie dans 1 313 salles américaines le 16 juin 2000, le film a engrangé 2,8 millions de dollars supplémentaires lors de son premier week-end, se classant onzième au box-office. Cela faisait suite à près de six mois de sortie en format IMAX, ce qui a probablement atténué les recettes des week-ends de sortie grand public. Fantasia 2000 a généré un total de plus de 90,8 millions de dollars de recettes mondiales depuis sa sortie, dont 60,7 millions provenant du marché américain, le reste provenant des ventes au box-office international. Le film avait coûté environ 90 millions de dollars et était considéré par Eisner comme une « folie » de Roy Disney.

Évalutations[]

Sur Rotten Tomatoes , Fantasia 2000 obtient un taux d'approbation de 80 % basé sur 86 critiques, avec une note moyenne de 7/10. Son consensus est le suivant : « Il offre une expérience divertissante aux adultes comme aux enfants. »  Sur Metacritic , le film obtient une note moyenne pondérée de 59 sur 100 basée sur 27 critiques, indiquant des critiques « mitigées ou moyennes ».

Courts métrages et projets abandonnés[]

Le développement d'un troisième film a commencé en 2002 sous le titre provisoire Fantasia 2006. Des plans ont été faits pour inclure One by One de Pixote Hunt et The Little Matchgirl de Roger Allers dans le film avant que le projet ne soit annulé en 2004 pour des raisons inconnues, les segments proposés étant plutôt diffusés sous forme de courts métrages autonomes.

Destino est un court métrage d'animation sorti en 2003 par The Walt Disney Company. La particularité de Destino réside dans le fait que sa production a débuté en 1945, soit 58 ans avant son achèvement. Ce projet, initialement né d'une collaboration entre Walt Disney et le peintre surréaliste espagnol Salvador Dalí , comportait une musique écrite par le compositeur mexicain Armando Domínguez et interprétée par Dora Luz. En 1999, Roy E. Disney, le neveu de Walt Disney, alors qu'il travaillait sur Fantasia 2000, a exhumé le projet en sommeil et a décidé de le relancer. Il a ensuite été publié en bonus sur l'édition spéciale DVD et Blu-ray de Fantasia 2000.

Lorenzo est un court métrage d'animation américain de 2004, produit par Walt Disney Feature Animation. Il raconte l'histoire d'un chat nommé Lorenzo, « consterné de découvrir que sa queue a développé sa propre personnalité ». Réalisé par Mike Gabriel et produit par Baker Bloodworth, il a été présenté en avant-première au Festival du film de Floride le 6 mars 2004, puis présenté en long métrage avant le film « L'Élève d'Helen » : il n'a cependant pas été inclus dans la version DVD du film. Le travail sur le film a commencé en 1943, mais a été abandonné. Il a ensuite été retrouvé avec Destino.

One by One est un court métrage d'animation traditionnel réalisé par Pixote Hunt et sorti par Walt Disney Pictures le 31 août 2004, en tant que bonus sur la sortie DVD de Le Roi lion 2 : L'Honneur de la tribu Special Edition.

La Petite Fille aux Allumettes est un court métrage d'animation de 2006 réalisé par Roger Allers et produit par Don Hahn. Il est basé sur une nouvelle originale de Hans Christian Andersen intitulée La Petite Fille aux Allumettes, publiée en 1845.

Références[]

  1. Charles Solomon — Fantastic Fantasia. Los Angeles Times. (26 août 1990).
  2. Disney Films: Chasing the Changing Times. Los Angeles Times — 26 octobre 1980.
  3. Disney That Never Was: The Stories and Art of Five Decades of Unproduced Animation. — Charles Solomon (1995)
  4. 4,0 et 4,1 Fantasia Disney Waves Magic Wand And Sequel Comes To Life After 54 Years — Orlando Sentinel
  5. "Coming, Sooner or Later". — Los Angeles Times.
  6. 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 6,12 6,13 6,14 6,15 6,16 6,17 6,18 6,19 6,20 6,21 6,22 6,23 et 6,24 John Culhane — Fantasia 2000: Visions of Hope. (1999).
  7. 7,0 7,1 7,2 7,3 et 7,4 James B. Stewart — DisneyWar: The Battle for the Magic Kingdom. (2006)
  8. André Previn — No Minor Chords: My Days in Hollywood. (1991)
  9. `Fantasia` A Hit With Video Audience — Chicago Tribune
  10. Fantasia (Re-issue) (1990) — Box Office Mojo
  11. 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 et 11,10 Bonus : La réalisation de Fantasia 2000
  12. 12,0 et 12,1 Walt’s nephew leads new Disney ‘Fantasia’ — Roger Ebert
  13. Cinefantastique Vol 31 No 10 (February 2000) — Archive org
  14. 14,0 14,1 14,2 14,3 14,4 14,5 14,6 et 14,7 "Fantasia 2000". — Computer Graphics World. 23.
  15. A New Life For Fantasia — Animation World Magazine
  16. "Disney's Fantastic Voyage". — Time
  17. 17,0 17,1 et 17,2 Bonus supplémentaires : Symphonie n°5 : la création
  18. 18,0 et 18,1 Bonus supplémentaires : Pins de Rome : la création
  19. 19,0 19,1 19,2 et 19,3 Commentaires audios de la séquence Les Pins de Romes
  20. 20,0 20,1 et 20,2 Commentaires audios de la séquence Rhapsodie in Blue
  21. 21,0 21,1 et 21,2 Rhapsody in Blue: Fantasia 2000's Jewel in the Crown
  22. 22,0 et 22,1 Disney Animation Historian John Culhane Dies — Animation Magazine
  23. Bonus supplémantaires : Rhapsody in Blue : Inspirations d'Hirschfeld
  24. Bonus supplémentaires : Storyboards de Bianca Majolie (1938)
  25. 25,0 25,1 et 25,2 Commentaires audios de la séquence Concerto pour piano n°2
  26. 26,0 26,1 et 26,2 Bonus supplémentaires : Concerto pour piano n°2 : la création
  27. Bonus supplémentaires : Création du Carnaval des animaux
  28. The ‘Sorcerer’s’ Apprentices — Los Angeles Times
  29. Cinefantastique Vol 31 No 12/Vol 32 No 1(June 2000) — Archive org
  30. Bonus supplémentaires : Pump and Circumstance : la création
  31. James Berardinelli — ReelViews 2: The Ultimate Guide to the Best 1,000 Modern Movies on DVD and Video (2005).

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