Howard Ashman était un artiste américain, né en 1950 et mort en 1991. Il fut autrefois actif comme parolier, librettiste et musicien, durant sa carrière aux Walt Disney Animation Studios. Il a joué un rôle important durant les productions de La Petite Sirène, La Belle et la Bête et Aladdin, aux côtés d'Alan Menken.
Biographie[]
Années de jeunesse[]
Howard Elliot Ashman est né le 3 mai 1950 à Baltimore dnas le Maryland aux États-Unis. Son père, Raymond, patriarche de la famille juive dans laquelle Howard est issu, était un fabricant de cornets de glace. Dans son enfance, Howard vécut quelques expériences avec le théâtre, au sein de l'association Children's Theater Association. Parmi les représentations données, il avait participé à la mise en scène de Peter Pan, en incarnant par ailleurs le rôle titre, un personnage que Walt Disney lui-même eut le privilège de jouer il y a des années. Ashman est allé ensuite faire ses études dans les institutions les plus prestigieuses, comme l'université de Boston et Goddard College. Il décroche un master en beaux-arts à l'université d'Indiana en 1974.
Premières activités sur les planches[]
Après ses études, Ashman s'installe à New York et travaille chez Grosset & Dunlap, une maison d'édition importante. Il devient ensuite metteur en scène : les deux représentations Cause Maggie's Afraid of the Dark et Dreamstuff ne sont pas très bien accueillies, contrairement à The Confirmation, paru en 1977 avec Herschel Bernardi à l'affiche. La même année, il devient directeur artistique au WPA Theater. Durant ce poste, il rencontra un certain Alan Menken avec qui, les deux hommes seront amenés à travailler ensemble sur des projets d'envergure. Ashman et Menken font équipe pour monter, en 1979, la comédie musicale Kurt Vonnegut's God Bless You, Mr. Rosewater, d'après le roman éponyme de Vonnegut, paru en 1965. Les deux hommes continuent de former leur duo quand Howard devient réalisateur de la comédie musicale horrifique La Petite Boutique des horreurs, ce qui lui vaudra un Drama Desk Award pour les paroles et une nomination aux Grammy Awards. Ashman continue d'œuvrer comme metteur en scène sur une nouvelle réalisation scénique, Smile, en 1986, mais qui sera un échec.
Arrivée chez Mickey et intervention avec Ariel[]
Toujours en 1986, Ashman fait son arrivée aux Walt Disney Animation Studios, pour travailler comme parolier sur le film Oliver et Compagnie. À la suite de cette production, il prend part à un projet d'envergure qui a souvent été abordé mainte fois d'affilée pour essayer d'en faire un film d'animation : le conte danois d'Hans Christian Andersen, La Petite Sirène. C'est sur ce long métrage que Howard s'impliqua énormément pour faire de la sirène, un succès phénoménal, qui va faire renaître la magie du studio Disney. Lui et Menken réalisèrent toutes les chansons du film, et il apporta également sa contribution dans la conception des personnages, comme pour le crabe Sébastien, qui au départ était un homard à l'accent britannique, jusqu'à ce qu'Ashman, propose d'en faire un crabe rouge à l'accent antillais. Certaines chansons, que l'on retrouve dans la version finale du film, ont failli être écartées, comme la chanson thématique du film Partir Là-Bas, que Jeffrey Katzenberg, ancien PDG de la Walt Disney Company, jugeait qu'elle n'apporterait aucune pertinence devant un jeune public. Avec le soutien des autres artistes, l'animateur et superviseur d'Ariel (Glen Keane) et les réalisateurs du film (John Musker et Ron Clements), Ashman fit pression pour que la chanson soit maintenue, puisqu'elle était essentielle au récit du film. Suite à une projection d'essai, le résultat fut époustouflant, et la chanson est conservée dans le montage final. Il lui arrivait aussi de chanter lui-même les paroles des chansons qu'il écrivait, comme en témoigne, un enregistrement auquel il interprète la chanson d'Ursula Pauvres Âmes en Perdition, qu'il adresse ensuite à Pat Carroll, l'interprète de la sorcière des mers.
Apothéose avec Belle et Aladdin[]
Pendant la production de la Petite Sirène, Ashman proposa, en 1988, une adaptation du conte arabe, issu du recueil des Mille et une nuits, Aladin ou la lampe merveilleuse en film d'animation. Il écrivit les chansons dans un premier traitement au cours duquel, Aladdin vivait avec sa mère dans la ville d'Agrabah. Une qu'il avait rédigé s'intitulait Proud of your boy, un single dans lequel Aladdin cherchait à rendre sa mère fière de son fils. Les réalisateurs John Musker et Ron Clements ont ensuite rejoint la production, et l'histoire a subi de nombreux changements, certains éléments du traitement original ayant été abandonnés. Sur les seize chansons écrites pour Aladdin, trois des chansons d'Ashman ont été sauvegardées pour figurer dans la version finale du film, sorti en 1992 après la disparition d'Ashman.
Entretemps, pendant que Aladdin se mettait en place, Ashman était entouré d'Alan Menken, et d'une scénariste, Linda Woolverton, tous les trois actifs sur un autre projet en cours, La Belle et la Bête. Une fois encore, Ashman a mis son grain de sel pour transformer le film qui au départ ne contenait aucune séquence musicale. Au cours de la production, malheureusement, son état de santé se détériorait : Ashman, faisant partie des personnalités homosexuelles de son époque, avait attrapé le sida. La pathologie a été détectée au début de l'année 1988, et l'artiste continue d'œuvrer avec Disney, jusqu'à ce qu'il succombe du sida, le 14 mars 1991 à Saint-Vincent, à l'âge de 40 ans.
Héritage laissé[]
L'investissement d'Ashman sur les trois films sur lesquels il s'est impliqué, est l'explication de l'éveil de l'ère du « second âge d'or » que le studio ait connu. Kirk Wise, le coréalisateur de La Belle et la Bête affirme selon lui que Howard était celui qui avait engendré cette résurrection. Le film précité, lui rendit hommage avec les inscriptions ci-dessous, lisible à la conclusion du générique de fin :
« | À notre ami Howard. Qui a donné sa voix à une sirène. Et une bête son âme. Nous vous en serons éternellement reconnaissants. |
» |
— Message de remerciement
Il reçoit à titre posthume des récompenses pour les films auxquels, il avait apporté de sa contribution, sur la Belle et la Bête, pour les chansons incontournables C'est la Fête et Histoire Éternelle, ainsi que Aladdin, avec Je suis ton meilleur ami, Prince Ali et Nuits d'Arabie. En 2001, il reçoit à titre posthume le prix de Disney Legend. Les trois films, qui ont aussi connu leurs adaptations en prise de vues réelles en 2017, 2019 et 2023, sont dédiés à sa mémoire. En 2020, un documentaire sur sa biographie est sorti sur la plateforme Disney+.