Imagination débordante est un court métrage avec Donald Duck, sorti le 10 août 1945.
Synopsis[]
Par une soirée d'orage, Donald, confortablement assis dans son fauteuil, est en train d'écouter son émission de radio qui lui donne quelques conseils afin de se détendre pour mieux être habité par l'histoire racontée...
En coulisses[]
Fiche technique[]
- Titre français : Imagination débordante[1]
- Titre original : Goose Duck
- Série : Donald Duck
- Réalisation : Jack Kinney
- Scénario : Virgil Partch et Dick Shaw
- Musique : Oliver Wallace
- Animateurs : Andy Engman, Milt Kahl, Hal King et John Sibley
- Layout : Don DaGradi
- Background : Nino Carbe
- Producteur : Walt Disney
- Société de production : Walt Disney Productions
- Distributeur : RKO Radio Pictures
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Format : Couleur (Technicolor) - Son : Mono (RCA Photophone)
- Durée : 8 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis : 10 août 1945
Distribution[]
Version originale[]
- Clarence Nash : Donald Duck
- Billy Bletcher : l'inspecteur Hennessey
- Doodles Weaver : l'annonceur de la radio
- Mary Lenahan : Pauline
- Harry Lang : Leslie J. Clark
- Jack Mather : Le vendeur de livres
Version française[]
- Sylvain Caruso : Donald Duck
Analyses[]
Dans la version originale du court métrage, le titre s'intitule « Goose Pimples » sauf que pour faire rappeler qu'il s'agit d'un cartoon avec Donald Duck, le « goose » fut remplacé par « duck ». Mais même avec le terme « canard », l'épisode est une excellente représentation parodique des films noirs dramatiques et des histoires criminelles diffusées à la radio de l'époque qui pourrait en un sens donner au spectateur la « chair de poule ». Durant l'âge d'or du cinéma hollywoodien, les films policiers étaient également très courants dans la société moderne.[2] La réalisation de Imagination débordante a été très influencée par les deux scénaristes du projet, Dick Shaw et un certain Virgil « Vip » Partc un dessinateur humoristique et qui a œuvré en tant qu'artiste chez Disney au début des années 1940 et qui fut partisan de la grève des animateurs de mai 1941.[2]
L'intrigue à laquelle prend part Donald, nous fait rappeler les évènements du précédent cartoon Le crime ne paie pas qui prennent une forme plus sombre et dérangeante, puisque la situation déplaisante au cours de laquelle Donald se retrouve est stimulée par sa propre imagination.[2] Cette même imagination, elle refait surface dans Imagination débordante, plongeant Donald dans un univers totalement surréaliste, avec des personnages sortant d'un bouquin, vendu par un étrange inconnu qui est aussi originaire de l'imagination de Donald.[2] L'atmosphère musicale, orchestrée par Oliver Wallace est compatible au domaine du thriller policier, à l'image du court métrage de Tex Avery Qui a tué qui, réutilisant une musique de fond élaborée à partir d'un Novachord[2] (une sorte d'orgue électronique de l'époque considéré comme le premier synthétiseur analogique polyphonique). D'ailleurs, le compositeur Wallace, avait déjà utilisé de cet instrument pour composer la chanson du défilé des Éléphants Roses dans Dumbo.[3]
Durant la première moitié des années 1940, l'animateur Hal King fut actif pour avoir assuré l'animation de Donald aux studios Disney : ses travaux comprennent l'attribution des pouvoirs surnaturels du canard dans Donald joue du trombone, les scènes avec Riri, Fifi et Loulou et le gorille Ajax dans Donald et le Gorille, les séquences du début dans Les Trois Caballeros, et le segment C'est la faute de la samba dans Mélodie Cocktail. Les scènes d'introduction sont réalisées par King, quand Donald écoute sa radio de laquelle est diffusée une histoire frissonnante, comme celle qu'un gorille assassin (et on remarque que les premiers signes de l'imagination débordante de Donald, se manifestent par la métamorphose du fauteuil vert en gorille ressemblant à Ajax).[2]
Le premier humain que Donald reçoit chez lui est un homme au regard sinistre, les yeux jaunes, velu jusqu'aux mains, vêtu d'un ciré jaune et avec un sourire non amical.[2] Il vient chez le canard pour lui vendre de ses livres sur les histoires de crime, de frisson, meurtre, amour, épouvante, dans le seul but de s'acheter un vélo avec l'argent gagné.[2] À partir de là, le vendeur devient aussi enjoué qu'un jeune garçon de dix ans, se mettant à faire du vélo dans toute la maison, pédalant et se déplaçant dans le vide.[2] Son animation est gérée par John Sibley, jusqu'à ce que le vendeur s'estompe progressivement comme un fantôme (un autre produit de l'imagination de Donald).[2]
En entamant sa lecture, Donald se retrouve mêlé à une étrange affaire policière impliquant un vol de perles. Il est indiqué que les premières ébauches scénaristiques décrivait l'intrigue dans un ton très sombre avec des images plus effrayantes.[2] Il fait la connaissance de Dopey Davis, un des premiers personnages du thriller policier, animé pareillement par Hal King,[2] mais qui a un rôle très mineur et un temps de présence à l'écran très court, contrairement au véritable premier acteur vedette de l'histoire : l'inspecteur de police civil, un costaud bonhomme au chapeau melon et avec un fort accent irlandais, suspecte Donald d'être l'auteur du vol des perles.[2] Tandis qu'il interroge le canard dans un tribunal, il en profite pour manger les bracelets du deuxième personnage principal du thriller, comme si c'étaient des beignets.[2]
Émerge ensuite du livre une somptueuse créature féminine, à la silhouette élancée, le teint blanc pâle, les cheveux roux et un longue robe mauve, une sorte de prototype de Jessica Rabbit, une vamp aux éblouissants attraits physique. Pauline a un aspect physique proche aux entités féminines séduisantes des traditionnels cartoons des années 1940. Sa première apparition est réalisée par Fred Moore,[2] un grand spécialiste de la gent féminine animée, comme avec les centaurettes de Fantasia et plus tard, les adolescentes de la Boîte à Musique, Katrina Van Tassel du Crapaud et le Maître d'École, les sirènes de Peter Pan et les Caseyettes de Casey contre-attaque. Mais c'est particulièrement le grand Milt Kahl, artiste influent et talentueux de la légendaire équipe des Nine Old Men, qui a assuré la majorité des plans de l'aguichante Pauline.[2] Il faut souligner que Kahl a été vraiment à fond dans ce court métrage pour faire bouger chaque personnage avec de la fluidité, de l'attrait et de la subtilité. Les scènes qu'il réalise concernent ensuite Hennessy qui interroge Donald au sujet de Pauline qui a subitement disparu (et peut être enlevée par le suspect numéro qu'est Donald).[2]
Alors que Pauline remue ciel et terre pour trouver les perles, même en se glissant dans la veste de Hennessy, l'inspecteur fait appel à un nouveau personnage, toujours animé par Milt.[2][4] Monsieur Leslie J. Clark, dont le nom fait référence à celui d'un autre homme important de l'équipe des Nine Old Men, Les Clark[2] est un personnage qu'on retrouve plus tard dans un épisode de Couacs en vrac. Dans une chambre de torture, qui remplace le tribunal, M. Clark propose à Hennessy de faire parler Donald en utilisant des fers chauds, qui naturellement, au contact des mains, brûlent tout ce qu'ils touchent.[2] Les deux hommes s'amusent à jongler avec les fers, même que Pauline en utilise un pour se faire des boucles. Donald reçoit à son tour les fers, et sur un plan d'Al Bertino, le canard jette tous les fers dans le livre, provoquant par la suite un incendie qui se termine par un geyser d'eau allumé par la lance à incendie.[2] Une fois M. Clark parti, Hennessy reprend l'interrogatoire, sans remarquer Pauline qui continue de chercher ses perles.[2]
La conversation devient de plus en plus intense quand Hennessy menace Donald de le trancher avec un canif si le canard refuse de délier sa langue.[2] Pauline s'en mêle pareillement en sortant une hache pour trancher en deux l'inspecteur.[2] Le dénouement du thriller est gérée par le deuxième « Old Man » de la bande des neuf, actif aussi sur le cartoon, Marc Davis,[2] grand maître de l'animation des protagonistes féminins et antagonistes féminins de Disney. Arrive le dernier personnage qui brise le quatrième mur de sa propre œuvre : J. Harold King, qui encore, le nom, renvoie à celui du réalisateur du court métrage Jack King.[2] Harold vient stopper la querelle et innocenter Donald, pour la simple raison qu'étant l'auteur de son roman, il connaît l'identité du vrai voleur.[2] Le suspense est enfin rompu quand il interpelle l'inspecteur de police par son nom de Hector Ulysse Hennessy.[2] Ce dernier reconnaît les faits, et menace de tuer les trois témoins, Pauline, Donald et Harold, avant de disparaître.[2] Il tue finalement Donald, mais avec un flingue factice, duquel sort un éventail avec les couleurs du drapeau américain.[2] Donald s'évanouit de peur, tandis que King et Pauline retournent dans le leur univers littéraire.[2] Les scènes sont conclues par Sibley, ramenant Donald dans le monde réel, et permettant au canard d'en tirer la conclusion que tout ce qui s'est produit, ne fut que le fruit de son imagination (du moins ce qu'il croit sans remarquer le collier de perles autour de son cou).[2]
Les avis sur Imagination débordante sont très divisés : Le court métrage reçoit des critiques peu appréciées en raison de son contenu mêlant le meurtre et le crime à la bizarrerie et au surréalisme.[5] Beaucoup rapprochent le court métrage au film de propagande Der Fuehrer's Face dans lequel Donald est plongé dans un univers où tout devient surréaliste et étrange à chaque seconde.[5] Le cartoon est pareillement mal accueilli pour avoir introduit autant d'éléments faisant évoquer l'épouvante, avec Donald pour protagoniste, ce qui est inhabituel dans les productions Disney.[5] Un cas également inhabituel sur ce court métrage est qu'on ne voit pas Donald péter un plomb et encore moins subir un gag par une quelconque infortune qu'il a l'habitude de se coltiner pour amuser le public.[5] L'animateur Marc Davis, retiendra beaucoup d'aspects négatifs de ce court métrage dans une interview qu'il livrera à Don Peri.[2] Les seuls retours positifs furent l'implication du scénariste Virgil Partch, nommé scénariste de ce projet, et qui a beaucoup contribué à la conception de tout les personnages que Donald rencontre dans le thriller.[5] Le cartoon est à l'image des autres productions similaire à ceux d'un classique Looney Tunes ou Tex Avery, avec des gags hilarants, rapides, et colorés, avec une animation vive et nette.[5]
Galerie[]
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Références[]
- ↑ d'après le DVD Walt Disney Treasures Donald de A à Z 2e partie
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 2,19 2,20 2,21 2,22 2,23 2,24 2,25 2,26 2,27 2,28 2,29 2,30 2,31 et 2,32 Disney’s Duck Pimples — Cartoon Research
- ↑ Hammond Novachord Sightings
- ↑ Duck Pimples — DejaView Blog
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 Imagination débordante — Avis — IMDb
Liens externes[]
- Imagination débordante — Wikipédia
- Imagination débordante — Chronique Disney
- Imagination débordante — Picsou Wiki
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