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La Belle au Bois Dormant (Sleeping Beauty dans la version originale) est le 20e film d'animation et 16e "Classique d'animation" produit par les Walt Disney Animation Studios, sorti en 1959, réalisé par Clyde Geronimi, mais aussi pour la première par trois membres du légendaire groupe des "Nines Old Mens", Wolfgang Reitherman, Eric Larson et Les Clark.

Le film est une adaptation du conte de fée de Charles Perrault, dont la version existe du côté des Frères Grimm. Le long-métrage se base également sur le Ballet du même nom de Piotr Illitch Tchaïkovsky, pour y incorporer la musique de fond du film.

C'est le dernier long-métrage d'animation produit par Walt Disney à être basé sur un conte de fées (après sa mort, le studio est revenu au genre avec La Petite Sirène), ainsi que le dernier long métrage d'animation type celluloïd de Disney à être encré à la main avant que le processus de xérographie ne prenne le relais. En terme de prouesse technologique dans l'art de l'animation cinématographique, c'est le premier long-métrage d'animation a faire usage du format d'image de 70mm (ou SuperTechnirama 70) afin de donner à l'écran un élargissement total sur les scènes du film (processus qui sera repris pour Taram et le Chaudron magique (1985). La production se déroula durant les années 1950 : Début des travaux en 1951, doublage des personnages en 1952, animation de 1953 à 1958, et enregistrement de la bande son en 1957.

Synopsis[]

Un livre de contes s'ouvre et une voix entame la narration du conte. Dans un lointain pays imaginaire, au XIVe siècle, le roi Stéphane et sa femme rêvent d'avoir un enfant. Un jour enfin, leur rêve se réalise, et ils prénomment leur petite fille «Aurore ». Ils organisent alors une fête à laquelle sont conviés tous les habitants du royaume. Hubert, le roi d'une contrée voisine, se joint à l'assistance, et leur présente son jeune fils, le prince Philippe. Soudain, trois marraines-fées apparaissent. Elles sont venues offrir chacune un don à la petite princesse Aurore : Flora, à la robe rose ou rouge, la dote d'une beauté incomparable ; Pâquerette, à la robe verte, la dote d'une voix mélodieuse. Quand Pimprenelle, à la robe bleue, s'apprête à formuler son don, un grand souffle de vent se fait entendre. Un éclair zèbre la salle du trône, et Maléfique, la terrifiante et méchante sorcière, fait son apparition, vite rejointe par son fidèle corbeau Diablo. Pleine de rancune de ne pas avoir été invitée à la fête, elle se venge de cet affront en jetant un mauvais sort à la petite princesse Aurore : en grandissant, elle deviendra gracieuse et belle, et aura pour elle l'amour et la dévotion de chacun. Mais, avant le jour de ses seize ans, elle se piquera le doigt au fuseau d'un rouet, et en mourra. Pimprenelle, qui ne peut conjurer totalement le mauvais sort, l'adoucit. Au lieu de mourir, la princesse Aurore tombera dans un profond sommeil d'où seul le baiser d'un prince pourra la tirer.

Le roi fait brûler tous les rouets du royaume, mais cela ne suffit pas. Les Trois fées s'entretiennent pour réfléchir à un plan qui permettra de protéger la princesse et ainsi lui faire éviter la terrible prophétie. Flora eut une idée : les trois fées devront élever la princesse comme leur propre enfant, en vivant comme de simple mortelles, loin du château, dans la modeste demeure d'un bucheron, pendant 16 ans. En faisant part de ce plan au Roi Stéphane, ce dernier accepte la proposition des trois fées de l'emmener loin du château. Elles s'installent dans une chaumière au milieu d'une forêt et commencent à élever la princesse qu'elles renomment Rose. Loin de la vie de château, le temps passe pour la jeune fille qui approche des 16 ans tandis que Flora, Pâquerette et Pimprenelle essaient de vivre sans utiliser leurs baguettes magiques.

D'un autre côté, Maléfique, dans un mauvais jour, se demande où est passé la Princesse durant ces 16 années. Elle envoie son corbeau Diablo, faire une reconnaissance des lieux, et scruter du ciel les alentours afin de retrouver la fille.

Le jour du seizième anniversaire de la Princesse Aurore, la jeune fille fut envoyé par ses tutrices dans la forêt pour y cueillir des mûres. Les trois fées profitent de son absence pour préparer une fête d'anniversaire, mais cela s'avère être difficile, car sans magie, elles n'arrivent pas à faire les chose correctement : Flora confectionne une Robe, tandis que Pimprenelle sert de modèle, et Pâquerette prépare le gâteau. Pendant ce temps, Aurore marche dans la forêt, et sa magnifique voix ne manque de faire attirer tout les animaux de la forêt. Ce chant qui attire aussi l'attention du Prince Philippe, qui maintenant à l'âge de 21 ans, chevauche son destrier nommé Samson. La princesse raconte à ses amis animaux, qu'elle a rêvé plusieurs fois d'un prince, et quelle souhaiterait en rencontrer un beau jour. Les animaux pour lui remonter le moral, parviennent à se déguiser en Prince, en trouvant par hasard les habits du prince Philippe, alors que ce dernier faisait une halte à un point d'eau. Le Prince partit à la recherche de ses vêtements disparus, et c'est qui l'amène à la voix mystérieuse qui l'ensorcelait. Il vit la Princesse Aurore danser avec les animaux, et fait irruption dans la danse. Les deux jeunes gens tombent alors amoureux, et Aurore propose à l'inconnu de se retrouver ce soir à la chaumière. Pendant ce temps, les trois fées profitent de l'absence de leur filleule pour ressortir leurs baguettes, mais elles finissent par se disputer, provoquant des effets lumineux magiques qui attirent l'attention du corbeau de Maléfique, qui survolait la forêt. Il découvre ainsi où se trouve la princesse, information qu'il rapporte aux oreilles de sa maîtresse.

Quand Aurore rentre et raconte sa rencontre avec le beau jeune homme dans la forêt, les trois fées ne peuvent plus lui cacher la vérité. Elles lui révèlent qu'elle est une princesse et qu'elle doit retourner au château pour épouser le Prince Philippe, et qu'elle doit oublié l'inconnu qu'elle a rencontré, Aurore bouleversé fond en larme.

Pendant ce temps au château du Roi Stéphane, ce dernier avec son ami le Roi Hubert, trinquent aux fiançailles de leurs enfants, et échangent au sujet de leur avenir. Le Prince Philippe revient au château et fait part à son père qu'il a rencontré celle qu'il voudra épouser, une paysanne à la place de la Princesse Aurore. Le Roi Hubert furieux, demande à son fils de renoncer, mais Philippe s'en va malgré tout au lieu de rencontre qui lui a donné la jeune fille.

D'un autre côté, la Princesse Aurore, se rend au château de ses parents accompagnée de ses trois marraines. Attristée, elle reste seule dans sa chambre où une étrange sphère lumineuse la fascine et l'attire vers l'une des tours. Les trois fées se lancent à sa poursuite, mais elles arrivent trop tard, Aurore y découvre un rouet et se pique à la pointe de la quenouille, sombrant instantanément dans un profond sommeil sous les yeux de ses marraines qui l'avaient suivie. La prophétie se réalisât et Maléfique triomphât, laissant les trois fées pleurer la disparition de leur princesse. Ne pouvant se résoudre à annoncer ce terrible événement au roi Stéphane, elles décident de plonger le château entier dans le même sommeil, jusqu'au réveil de la princesse. Flora, Pâquerette et Pimprenelle découvrent alors que le Prince est, selon son père, tombé amoureux d'une paysanne, en qui elles reconnaissent la princesse. Les trois fées décident d'aller à la rencontre de Philippe au lieu de rendez-vous donné par Rose, mais elles y découvrent malheureusement que le Prince a été enlevé par Maléfique.

Maléfique fait emprisonner le Prince dans son château sur la Montagne interdite. Les trois fées retrouvent le Prince, le libèrent et l'arment d'une épée de vérité et d'un bouclier de vertu. Il s'échappe et combat alors Maléfique qui se métamorphose en dragon. Philippe, avec l'aide de la magie de Flora, parvient à transpercer le cœur du dragon avec son épée, tuant Maléfique sur le coup. Philippe galope alors vers le château et embrasse Aurore qui se réveille. Le château et ses occupants reviennent à la vie, Aurore retrouve ses parents et un grand bal est organisé pour le mariage du Prince Philippe et de la Princesse Aurore, qui vivront heureux pour toujours.

Iconographie[]

Personnages[]

Objets[]

Distribution[]

Voix
Rôles Voix originales Voix françaises
1er doublage (1959) 2e doublage (1981)
Princesse Aurore Mary Costa Irène Valois Jeanine Forney
Prince Philippe Bill Shirley Guy Chapelier
Maléfique Eleanor Audley Jeanne Dorival Sylvie Moreau
Flora Verna Felton Henriette Marion Paule Emanuele
Pâquerette Barbara Jo Allen Jacqueline Ferrière Marie-Christine Darah
Primprenelle Barbara Luddy Colette Adam Jeanine Pinson
Roi Stéphane Taylor Holmes Raymond ROgnoni Réné Bériard
Roi Hubert Bill Thompson Jacques Berlioz Roger Carel
Narrateur Marvin Miller Hubert Noël

Chansons du film[]

[...]

Distinctions[]

  • 1959 Nomination au Grammy Awards de la meilleure bande originale cinéma ou télévision
  • 1960 Nomination à l'Oscar de la meilleure musique pour un film musical
  • 1980 Nomination aux Young Artist Awards

En Coulisses[]

Origines et Production[]

Le film a été réalisé par trois membres de l'équipes des Nines Old Men : Les Clark, Eric Larson et Wolfgang Reitherman, et ils furent supervisé par Clyde Geronimi. Le scénario, s'inspirant principalement du conte de fées La Belle au bois dormant dans le recueil Histoires ou contes du temps passé de Charles Perrault, a été écrit par Erdman Penner et complété par Joe Rinaldi, Winston Hibler, Bill Peet, Ted Sears, Ralph Wright et Milt Banta. La partition musicale et les chansons du film sont adaptées par George Bruns d'après le ballet de la Belle au bois dormant de Piotr Illitch Tchaïkovski en 1890.

Le film occupe une place importante dans l'animation Disney en tant que dernier long métrage de Disney à utiliser des cellulos encrés à la main. Sa direction artistique, que Walt Disney voulait faire ressembler à une illustration vivante, n'était pas dans le style typique de Disney. En fait les Studios Disney avaient déjà réalisé deux longs métrages basés sur des contes de fées - Blanche-Neige et les Sept Nains et Cendrillon, et Walt a décidé de se démarquer de ses prédécesseurs en choisissant un style visuel différent. Le film a évité l'aspect doux et arrondi des premiers films de Disney pour en faire un film plus stylisé. Comme Super Technirama 70 a été utilisé, cela signifiait aussi que les fonds pouvaient contenir plus de détails et d'illustrations complexes que jamais auparavant dans un film d'animation.

L'artiste Disney Eyvind Earle était le concepteur de la production du film, et Disney lui a donné une grande liberté dans la conception des décors et la sélection des couleurs pour le film. Il a également peint lui-même la plupart des arrière-plans. Il s'inspire beaucoup de l'art médiéval (en particulier le style millefleurs des tapisseries du XVe siècle), qui tend vers une certaine planéité et une lassitude de perspective. Les peintures élaborées prenaient généralement de sept à dix jours à peindre ; en revanche, un fond d'animation typique ne prenait qu'une journée de travail pour être réalisé. La décision de Disney de donner tant de liberté artistique à Earle n'était pas populaire parmi les animateurs de Disney, qui avaient jusqu'à ce que le film exerce une certaine influence sur le style de leurs personnages et décors.

Personnages et développement de l'histoire[]

Le nom de l'héroïne qui incarne la Belle au bois dormant est la "Princesse Aurore" (qui signifie "Soleil levant" ou "aube" en latin, italien, portugais et espagnol), dans le film, comme dans le ballet de Tchaïkovski ; ce nom apparaît dans la version de Perrault, non comme nom de la princesse, mais comme celui de sa fille. Cachée, elle s'appelle Briar Rose (de l'allemand Dornröschen, le nom de la princesse dans la variante des frères Grimm). Le prince a reçu le seul nom princier connu des Américains dans les années 1950 : "Prince Philippe", du nom du prince Philip, duc d'Édimbourg. La méchante fée s'appele Maléfique (ce qui signifie "Méchante faiseuse du mal").

La silhouette longue, mince et saule de la princesse Aurore s'inspire de celle d'Audrey Hepburn. De plus, Walt Disney avait suggéré que les trois fées se ressemblent, mais les animateurs vétérans Frank Thomas et Ollie Johnston ont opposé cette idée en disant que ce ne serait pas excitant de les voir ainsi. De plus, à l'origine, l'idée comprenait sept fées au lieu de trois.

Plusieurs points d'histoire pour le film proviennent d'idées rejetées pour Blanche-Neige et les Sept Nains. Il s'agit notamment de la capture du prince par Maléfique et de l'audacieuse évasion du prince de son château. Disney a rejeté ces idées de Blanche-Neige parce que ses artistes n'étaient pas capables de dessiner un homme humain assez crédible à l'époque.

Référence du live-action[]

Avant le début de la production d'animation, chaque plan du film a été réalisé dans une version de référence en direct, avec des acteurs en costume servant de modèles pour les animateurs. Le rôle du prince Philippe a été modelé par Ed Kemmer, qui avait joué le commandant Buzz Corry à l'émission de télévision Space Patrol cinq ans avant la sortie de La Belle au bois dormant. Pour la séquence finale de la bataille, Kemmer a été photographié sur un cerf en bois. Parmi les actrices qui ont joué dans les séquences de référence pour ce film comprenaient Spring Byington, Frances Bavier ("Tante Bea" du Andy Griffith Show), et Helene Stanley qui était la référence en direct pour le rôle titre de Cendrillon.

Toutes les performances des acteurs en direct ont été soit projetées pour la référence des animateurs, soit rotoscopées (de l'action en direct à l'animation), car Walt Disney a insisté pour que l'animation des personnages du film soit aussi proche que possible de l'action en direct.

Publication du conte et premières adaptations[]

La Belle au Bois dormant compte plusieurs versions d'histoires, les plus célèbres sont celles de Charles Perrault, publiée en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye, et celle des frères Grimm (Dornröschen) publiée en 1812.

En musique, l'histoire fut souvent adaptée en opéra et ballet. L'œuvre de ballet la plus connue est celle du compositeur russe Piotr Illitch Tchaïkovsky, paru en 1890, dont la musique de ballet, servia pour la bande originale du film de Disney (dont le thème tournera en parti autour de la chanson J'en ai rêvé).

La première adaptation cinématographihque du film date de 1908, sous la réalisation d'Albert Capellani et de Lucien Nonguet, qui était un film français muet en noir et blanc (bien qu'il eut un peu de couleur).

Le classique Disney vit sa première adaptation cinématographie en action live, en 2014, à travers la biographie et les origines du grand méchant du film, Maléfique (interprété par Angelina Jolie), que l'on retrouvera également dans un suite intitulée Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019).

Accueil[]

Lors de sa sortie initiale en 1959, le film a rapporté environ 5,3 millions de dollars au box-office. Ses coûts de production, qui s'élevaient à 6 millions de dollars, en ont fait le film Disney le plus cher jusqu'alors, et plus de deux fois plus cher que chacun des trois films d'animation Disney précédents : Alice au pays des merveilles, Peter Pan, et La Belle et le Clochard. Ses coûts de production élevés, conjugués à la sous-performance d'une grande partie du reste de la production de Disney de 1959-1960, ont fait en sorte que l'entreprise a enregistré sa première perte annuelle en dix ans pour l'année 1960, et des mises à pied massives ont été effectuées dans l'ensemble du service d'animation.

Le film a reçu un accueil mitigé de la part de la critique, citant souvent le fait que le film se déroule à un rythme lent et qu'il n'y a guère de développement de personnages. Néanmoins, il a connu un grand succès et est aujourd'hui salué comme l'un des films d'animation les mieux réalisés, grâce à son design stylisé par le peintre Eyvind Earle qui en a également été le directeur artistique, sa partition musicale luxuriante et sa présentation sonore grand format 70mm écran large et stéréophonique.

Rotten Tomatoes donne au film un "Certified Fresh" de 91% sur 34 critiques avec une note moyenne de 7,7/10. Son consensus affirme que "Ce Disney contient des moments de grandeur, avec ses couleurs luxuriantes, son air magique, l'un des méchants les plus menaçants des classiques Disney".

Comme Alice au pays des merveilles, qui n'a pas connu de succès au début non plus, le film n'a jamais été rediffusé en salle du vivant de Walt Disney. Cependant, il a connu de nombreuses rééditions en salles au fil des décennies. Il a été ressorti en salle en 1970, 1979 (en 70mm 6 canaux stéréo, ainsi qu'en 35 mm stéréo et mono), 1986 et 1995. Une ressortie prévue en 1993 a été annulée par la suite. Ses ressorties réussies en ont fait le film le plus visionné en 1959, après Ben-Hur, avec un chiffre de 51,6 millions de dollars. Si l'on tient compte de l'inflation du prix des billets, le montant brut total au Canada s'élève à 478,22 millions de dollars, ce qui le place parmi les 40 premiers films.

Modèle:Disney theatrical animated features

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