Les Indiens du Pays Imaginaire sont des personnages dans le film d'animation de Walt Disney, Peter Pan, sorti en 1953. Membres de la tribu d'une réserve située à l'ouest de l'île, ils passent souvent leur temps à jouer avec les Garçons Perdus à des jeux de chasse : Quand ce sont les indiens qui gagnent, ils détachent les enfants, et inversement, les enfants gagnent et détachent les indigènes.
Rôle dans le film Peter Pan[]
Les indiens sont fréquemment accoutumés à jouer à des activités communes avec celles des Garçons Perdus : Dans les activités de chasse, les deux camps doivent s'affronter l'un et l'autre pour prendre l'avantage et faire de ses adversaires ses prisonniers, après quoi, les vainqueurs relâchent les vaincus. Les indiens sont d'excellents stratèges : pour cerner l'ennemi, ils se fondent dans le décor auquel ils sont apparentés : la forêt de sapins. Se cachant dans chaque arbre, ils entourent les enfants, et sautent sur eux par surprise avant de les ligoter. Ils les emmènent au village, pour ensuite les attacher au poteau de torture. Quand Jean et Michel participent à cette activité, les indiens refusent de détacher les enfants : ils soupçonnent ceux-ci d'être les auteurs de l'enlèvement de la Princesse et fille du chef, Lili la Tigresse. Heureusement, Peter Pan, qui avait découvert de son côté que la princesse a été enlevée par le Capitaine Crochet, ramène la fille du chef à son peuple. Les indiens, pour célébrer l'héroïsme de Peter, organisent une grande célébration dans le campement. Au rythme des tambours et de la musique, ils dévoilent des anecdotes intéressantes sur leurs origines aux enfants.
Conception des personnages[]
Développement et animation[]
Les indiens, dans Peter Pan, n'ont pas eu de personnalités bidimensionnelles, à l'instar de leurs équivalents dans l'œuvre de J. M. Barrie, qui possèdent des caractéristiques stéréotypées qu'on a aussi bien dans le livre que dans le long métrage.[1] D'après Jean, ce sont des Pieds-Noirs, de la tribu des Algonquins, « des indigènes très dangereux », mais qui ont tout de même une bonne relation avec les enfants perdus, en dépit de leur rôle mineur dans l'intrigue. John P. Miller a réalisé des feuilles modèles sur les amérindiens, notamment une squaw avec son « papouse » en bas-âge qu'elle porte dans le dos, qui sera plus tard animé par Ward Kimball. Les scènes de cache-cache dans la forêt sont réalisées par l'animateur et vétéran des « Nine Old Men », John Lounsbery. Hugh Fraser aborde l'offensive surprise, tandis que George Kreisl assure des plans sur les indiens jouant du tambour autour du poteau de torture. Durant la fête au village, les scènes montrant à nouveau des indiens qui jouent de leurs tambours, sont réalisées par Charles Nichols. Ward Kimball continue d'animer durant cette séquence festive.[2]
- Sources : A. Film L.A. — Peter Pan
Anecdotes[]
Controverses sur les personnages amérindiens[]
Les films d'animation de Disney sont actuellement jugés pour véhiculer des contenus controversés, généralement sur le thème de la représentation négative de personne, de couleur ou de la culture via un personnage de dessin animé. Les indiens dans Peter Pan sont dépeints comme des caricatures offensantes des peuples autochtones d'Amérique du Nord.[3] Le film dépeint les Amérindiens d'une manière stéréotypée qui ne reflète ni la diversité des peuples natifs ni leurs traditions culturelles authentiques.[3] Il les montre parlant dans une langue inintelligible et les qualifie à plusieurs reprises de « peaux rouges », un terme offensant. Peter et les garçons perdus se lancent dans la danse, porte des coiffes et autres tropes exagérés, une forme de moquerie et d'appropriation de la culture et de l'imagerie des peuples natifs.[3] Marc Davis, dans le commentaire du DVD, admet que cette représentation aurait été faite de manière différente à la lumière du regard contemporain sur les Amérindiens.[4] Brode mentionne aussi un autre point : le début de romance entre Peter Pan et la princesse Lili la Tigresse peut être vu comme une promotion des relations interraciales.[5]
Depuis le lancement de la plateforme de streaming Disney+, les films, présentant un contenu véhiculant des représentations culturelles désuètes (comme Peter Pan, mais aussi, Dumbo, La Belle et le Clochard, Le Livre de la Jungle ou Les Aristochats), ne sont pas retirés du catalogue, mais sont accompagnés d'un message d'avertissement pour prévenir le spectateur de la présence de ces représentations négatives.[6]
Références[]
- ↑ Peter Pan — Pierre Lambert
- ↑ Walt Disney, l'âge d'or — Pierre Lambert
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Walt Disney Company - Story Matter
- ↑ Mark I. Pinsky, The Gospel According to Disney
- ↑ Douglas Brode, Multiculturalism and the Mouse p180.
- ↑ HuffPost - Chez Disney+, le contrôle parental proposé comme alternative à la "cancel culture"