Nik Ranieri est un artiste d'origine canadienne, né en 1961. Il a travaillé comme animateur aux Walt Disney Animation Studios de 1985 à 2013. Actif dans l'animation des méchants de Disney, comme Jafar, Ursula et Mère Gothel, il est connu pour avoir assuré la gestion de l'équipe d'animation sur le dieu des Enfers, Hadès, principal antagoniste du Grand Classique Hercule. Il est aussi acclamé pour l'animation des protagonistes secondaires comme Lumière de la Belle et la Bête, Meeko de Pocahontas, Charlotte Lebœuf de la Princesse et la Grenouille, et des protagonistes principaux, Lewis de Bienvenue chez les Robinson et Kuzco, l'empereur mégalo, en autres.
Biographie[]
Années de jeunesse[]
Nik Ranieri est né en 1961, à Toronto, dans la province d'Ontario, au Canada. Dans ses premières années, il se fascina pour le monde de la télévision, et des sitcoms de l'époque en prises de vues réelles.[1] Il a été influencé par un acteur, Dick Van Dyke,[1] qui avait joué un rôle majeur dans le personnage de Bert pour le film de Walt Disney, Mary Poppins. Nik mentionna également les autres personnalités comme Jackie Gleason, Lucille Ball, Dick York, ainsi que les feuilletons à succès comme The Odd Couple, Ma sorcière bien-aimée, Les Monkees, en autres.[1] Bien qu'il adorât les sitcoms, Ranieri n'était pas enclin à se mettre en scène, contrairement à son frère.[1] Le domaine du dessin animé commença à l'attirer à la fin du lycée, et comme les futurs artistes, vouant une future vocation à l'art de l'animation, il rejoint la Sheridan College Institute situé dans Oakville (dans laquelle, avait fréquenté d'autres futures recrues de Walt Disney Animation Studios, Duncan Marjoribanks et Michael Surrey, en autres). Dans cette même école, y avait aussi des futures personnalités comme Howy Perkins et Robert Walker.[1]
Premières activités et arrivée chez Mickey[]
Disney n'était pas l'univers pour lequel Nik se passionna tellement, il était plus orienté vers le type déjanté des cartoons comme ceux des Warner Bros avec les Looney Tunes.[1] Après ses études, il postula chez Atkinson à Ottawa, et travailla sur une émission, The Raccoons.[1] Il changea de boîte, en allant faire carrière chez Tonic DNA à Montréal, pour un développeur de publicités, puis il travailla pour le compte de Greg Duffel à Toronto, jusqu'à son licenciement en 1987, suite à un litige économique avec son employeur.[1]
Ranieri s'envola pour l'Europe, pour aller travailler pour le compte de Don Bluth,[1] un ancien animateur « Disneyien » qui avait fondé sa société il y a plus de cinq ans. La candidature n'ayant pas abouti, il se rend à Londres, et c'est ici même qu'il rencontra Richard Williams, en ce moment actif sur le film de Robert Zemeckis, un long métrage avec de l'animation et des plans réels Qui veut la peau de Roger Rabbit ?[1] Nik rejoint le projet, comme animateur, pour participer à l'animation du protagoniste du film, Roger Rabbit : une scène qu'il élabore est quand le lapin danse sur le bar.[1]
Pendant cette réalisation, Nik fait la connaissance d'Andreas Deja et de James Baxter, deux autres personnalités en pleine progression.[1] Il est admis aux Walt Disney Animation Studios, avec les deux hommes, pour travailler sur l'adaptation du conte danois d'Hans Christian Andersen, La Petite Sirène. Ranieri devait rejoindre l'équipe de Glen Keane, pour animer l'héroïne qu'est Ariel, sauf que devant une sirène, difficile à animer, il se tourna vers l'équipe de Ruben A. Aquino, pour le personnage d'Ursula, la Némésis d'Ariel.[1] Grâce à ses efforts qualitatifs, Nik fut promu superviseur de l'animation pour la première fois de sa vie, sur le personnage de Wilbur l'albatros, pour Bernard et Bianca au pays des kangourous, sorti l'année suivante.[1]
Lumière sur un raton-laveur du feu de Dieu[]
Une nouvelle ère faisait renaître la magie Disney depuis le succès acclamé de la Petite Sirène, que l'on appelle « le second âge d'or ». Nik Ranieri est chargé ensuite de donner vie à un candélabre, charmeur et courtois, Lumière, pour la Belle et la Bête.[1] La scène immortalisée par Nik pour ce personnage, est incontestablement, la séquence musicale C'est la Fête, au cours de laquelle, Lumière divertit Belle, l'invitée du château, dans un grand dîner spectacle magique. Sur le même film, Ranieri fait équipe avec Will Finn, pour animer le personnage de Big Ben, le complice de Lumière.[1]
Nik intégra, juste après, l'équipe d'Andreas Deja, pour prendre part à l'animation du méchant d'Aladdin, Jafar (un exemple est quand Jafar exprime « qu'il est temps de dire au revoir au prince Aboubou »).[1] Quelque temps après, l'animateur quitta l'équipe du Roi lion à l'issue d'un autre désagrément impliquant la conception du personnage de Timon le suricate, que devait superviser Nik. Son expérience précédente avec des ratons laveurs, de l'émission The Racoons, lui a été d'une grande aide pour concevoir et superviser l'animation de Meeko, dans Pocahontas.[1] Pour un personnage silencieux, Nik a dû faire bouger et exprimer son raton laveur par le mime, en se mettant lui-même en scène.[1] La création de ce personnage a permis d'illuminer un peu l'atmosphère du film avec humour et légèreté, qui présentait déjà une ambiance sombre et solennelle.[1]
Le dynamisme de Nik sur les méchants de Disney précédemment évoqué, avec Ursula et Jafar, lui accorde le rôle de superviser, un antagoniste étonnant et unique : le dieu des Enfers, Hadès pour Hercule, est présenté dans un design chaotique, produit par le caricaturiste britannique Gerald Scarfe,[1] notable artiste pour sa collaboration avec Pink Floyd pour l'élaboration de l'album The Wall. Ranieri s'est éclaté avec ce personnage fumant de colère, en implantant chez son antagoniste, le jeu de l'acteur et interprète du méchant, James Woods, qui a eu une influence pour la conception d'Hadès.[1]
De l'animation traditionnelle à l'animation par ordinateur[]
Nik Ranieri continue d'œuvrer pendant la période de transition, que le studio traversait : Au début du XXe siècle, les studios Disney changent de registre, en proposant de faire découvrir des longs métrages dans des univers mélangeant souvent des prises de vues réelles avec animation générées par ordinateur, des films avec des personnages totalement originaux, et des histoires totalement inédites, et des histoires basées sur des œuvres de fictions littéraires, mais qui se déroulent dans un tout autre univers et dans une tout autre époque. Nik se chargea de mener les deux équipes d'animation respectives sur le protagoniste, au caractère égocentrique et égoïste, Kuzco, l'empereur mégalo, sur la phase humaine et la phase animale, pour laquelle, l'empereur « revêt » ses nouveaux habits de lama, avec la voix de David Spade que l'animateur exploite.[1]
L'époque de la transition, c'est aussi le passage de l'animation en 2D à la 3D. Comme pour beaucoup d'artistes, Ranieri apprend l'art de l'animation générée par ordinateur : sur les deux films suivants, il supervise l'animation de Buck Cluck de Chicken Little et de Lewis Robinson de Bienvenue chez les Robinson.[1]
Le Renouveau[]
La Princesse et la Grenouille annonce le retour bref de l'animation traditionnelle en 2D. Au cours de la production, Nik Ranieri anima la fille de « Big Daddy » et meilleure amie de Tiana, Charlotte Lebœuf, dans ses deux enveloppes, enfant et adulte, et à travers les nombreux habits de sa fructueuse garde-robe.[1] Puis, il retourne sur l'animation d'un méchant, avec Mère Gothel, la ravisseuse de la princesse Raiponce, protagoniste titulaire.[1]
Autres activités[]
La carrière de Ranieri chez Disney se termina brusquement, quand on informe, en 2013, le licenciement de quelques employés, dans le cadre d'un effort visant à réduire les coûts pour l'ensemble de l'entreprise. Nik faisait partie des neuf animateurs qui ont été remerciés. Toujours actif, il travaille actuellement comme directeur de l'animation chez Roqovan, à Tarzana en Californie. À l'occasion du 100e anniversaire de la Walt Disney Company, il est exceptionnellement revenu au studio pour animer ses personnages d'autrefois, Hadès, Lumière, Meeko, Kuzco, Lewis et Charlotte, dans le court métrage Il était une fois un studio.
Filmographie[]
Galerie[]
Anecdotes[]
- Deux de ses collègues, Duncan Marjoribanks et Michael Surrey, sont aussi originaires de Toronto, leur ville natale.